Marine Le Pen, leader du Front national, a rencontré à Beyrouth les hauts responsables libanais. Lors de la réunion elle a exprimé «la nécessité absolue» de combattre Daech, en indiquant qu’entre l’EI et Bachar el-Assad, il valait mieux soutenir le président syrien, lors d’un entretien exclusif avec la chaine satellitaire arabe alMayadeen.
Elle a souligné qu’ » elle et M.Saad Hariri ne partage pas la même opinion de vue concernant le régime de Bachar alAssad ou concernant son maintien » ajoutant qu’elle comprenait les positions de Saad Hariri. »
Elle a toutefois insisté sur le fait que » l’EI a causé beaucoup de mal à la France en perpetrant des actes terroristes contre les citoyens francais » et donc » il faut lutter contre l’EI et y mettre fin ».
A l’issue d’une rencontre avec le président libanais Saad Hariri, Le Pen a affirmé « »J’ai clairement exprimé que, dans le cadre de la politique du moindre mal, […] il m’apparaissait que Bachar el-Assad était évidemment aujourd’hui une solution bien plus rassurante pour la France que l’État islamique si celui-ci venait à prendre la tête de la Syrie comme il a pris en partie le pouvoir en Libye après la disparition de M. Kadhafi « .
La candidate d’extrême-droite à la présidentielle française a également souligné qu’il n’y avait pas de bonne solution dans ce choix entre M. Assad et l’ État islamique.
« J’ai exprimé depuis le début de la crise syrienne […] qu’en l’état, il m’apparaissait n’y avoir aucune solution viable et plausible en dehors de ce choix binaire qui est Bachar el-Assad d’un côté et l’État islamique de l’autre », a-t-elle estimé.
Elle a également noté que l’Hexagone était surtout menacé par Daech, qui a revendiqué les attaques meurtrières à Paris et à Nice et qui a recruté des centaines de jeunes Français.
Marine Le Pen est arrivée dimanche au Liban pour rencontrer le président libanais, Michel Aoun, et le premier ministre du pays, Saad Hariri, en cherchant à marquer des points auprès des électeurs français et à augmenter sa crédibilité internationale dans le cadre de la campagne présidentielle.
La candidate française a déjà exprimé à plusieurs reprises sa préférence pour M. Assad, et sa position va à l’encontre du gouvernement français actuel qui suit une politique anti-Assad. La première rencontre officielle de Marine Le Pen avec des hauts fonctionnaires étrangers donne une importance supplémentaire à sa rhétorique.
Source: Avec Sputnik