L’Iran a sommé lundi l’ambassadeur de Turquie à Téhéran de venir s’expliquer sur des propos tenus par le président Recep Tayyip Erdogan et son chef de la diplomatie Mevlut Cavusoglu accusant la République islamique de déstabiliser le Proche-Orient.
Téhéran et Ankara s’opposent notamment sur la guerre en Syrie même si les deux pays se sont récemment associés à la Russie pour tenter de trouver une solution diplomatique au conflit.
Dimanche, lors de la conférence sur la sécurité de Munich, Mevlut Cavusoglu a accusé « l’Iran de vouloir transformer l’Irak et la Syrie en pays chiites et l’a appelé à cesser de menacer la stabilité et la sécurité de la région » selon ses termes.
Réagissant à ces critiques, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghasemi, a prévenu que « la patience de Téhéran avait des limite »s, selon des propos rapportés lundi par l’agence de presse iranienne Mehrnews.
A Ankara, le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement, Numan Kurtulmus, a pour sa part minimisé les tensions entre les deux pays, estimant qu’il peut y avoir « des divergences de vue de temps en temps, mais pas d’animosité en raison de déclarations ».
Pour sa part, le vice-président du conseil de la Choura et SG de la sixième conférence de soutien à alQods, Hussein Abdellahian a affirmé que » l’idée d’une zone de sécurité en Syrie, soutenue par la Turquie est en soi une violation flagrante de la souveraineté syrienne, réaffirmant que Téhéran la rejette totalement ».
S’exprimant au cours d’une interview exclusive sur la chaine satellitaire arabe alMayadeen, Abdellahian a souligné que » la relation de la république islamique de l’Iran avec la Turquie est stratégique , sauf qu’il existe beaucoup de point de vue différends entre la Turquie et l’Iran sur la question syrienne ».
Source: Agences