L’annonce, même non confirmée, de l’intention du Pentagone d’envoyer des troupes pour combattre Daech en Syrie a provoqué l’inquiétude dans la région. Beaucoup y voient une menace d’aggravation du conflit.
Le gouvernement syrien s’oppose catégoriquement à la décision du Pentagone d’envoyer des troupes pour combattre Daech en Syrie car elle met en danger tous ses efforts visant un règlement politique du conflit, a déclaré à Sputnik Halaf al-Muftah, un haut responsable du Parti Baas au pouvoir en Syrie.
« L’intervention étrangère est rejetée par toutes les forces politiques de Syrie, car elle provoquerait une escalade de tension et l’élargissement du conflit. Une telle intervention menacerait la sécurité de la région dans son ensemble, en premier lieu l’Irak et le Liban voisins. En outre, elle saperait le travail mené par le gouvernement syrien afin de parvenir à un règlement politique du conflit », a analysé Halaf al-Muftah.
Il a ajouté qu’une telle initiative créerait de gros problèmes pour les dirigeants américains.
Halaf al-Murtah affirme en outre qu’il y a d’autres raisons qui rendent impossible l’opération au sol des États-Unis.
« Cette décision est contraire à la loi internationale selon laquelle les États-Unis doivent s’adresser au Conseil de sécurité et que ce dernier doit, pour sa part, approuver officiellement ces actions. La Russie, la Chine et d’autres alliés de la Syrie utiliseront le droit de veto contre cette initiative », estime-t-il.
Samedi 18 février, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a commenté pour CNN l’information non confirmée de certains médias américains selon laquelle le Pentagone pourrait proposer au président Trump d’envoyer des unités terrestres en Syrie.
Le ministre a déclaré que la présence des troupes américaines en Syrie pour lutter contre le groupe terroriste État islamique pourrait provoquer une escalade de l’extrémisme dans la région et aurait un impact sur la sécurité du reste du monde.
Source: Sputnik