Le président syrien Bachar al-Assad et sont hôte iranien Ebrahim Raïssi ont signé, le mercredi 4 mai, un accord de coopération stratégique à long terme entre la République arabe syrienne et la République islamique d’Iran.
En présence des deux présidents, plusieurs accords de coopération ont été signés dans les domaines du pétrole, du transport, des zones franches, des Télécoms, de l’agriculture et de plusieurs autres domaines.
Le président iranien en visite officielle de deux jours en Syrie, a été accompagné d’une délégation ministérielle politique et économique.
A l’issue de la signature de ces accords, le président al-Assad a dit : « De nombreuses questions ont été discutées aujourd’hui, en tête desquelles les tentatives des puissances coloniales de saper la stabilité des pays et de les diviser, c’est une ancienne politique coloniale, mais elle existe jusqu’aujourd’hui. Le moyen le plus efficace pour y faire face est d’exploiter les opportunités positives actuelles et d’améliorer les relations entre plusieurs pays de notre région après des décennies de tension ».
Et de poursuivre: « Dans ce contexte, nous accueillons favorablement le développement des relations entre la République islamique d’Iran et l’Arabie saoudite, ce qui aura un grand impact positif dans la région ».
Le président al-Assad a fait noter : « Dans le cadre de la réunion quadripartite tenue à Moscou, nous avons souligné l’importance de cette initiative, avec le souci que son axe et son objectif soit le retrait des forces occupantes et l’arrêt du soutien aux groupes terroristes. J’ai remercié le président Raïssi pour le rôle efficace joué par l’Iran aux côtés de la Russie pour faire réussir cette initiative importante ».
De son côté, le président iranien a remercié le président de la République arabe syrienne « pour l’accueil chaleureux réservé à la délégation de la République islamique d’Iran et félicité le gouvernement et le peuple syriens pour leur fermeté face aux ennemis ».
Le président Raïssi a ajouté : « Le peuple syrien a résisté et s’est tenu ferme, et nous apprécions cette fermeté. Les pays qui n’ont pas pu atteindre leurs objectifs malveillants par le biais des mesures militaires tentent d’atteindre les mêmes objectifs dans d’autres domaines, y compris politiques, en exerçant des menaces et des sanctions après l’échec de leur choix militaire. Nous savons qu’ils n’atteindront point leurs objectifs, comme ils n’avaient pas atteint leurs objectifs, grâce à la résistance du peuple iranien ».
Le président Raïssi a dit : « La République islamique d’Iran a toujours affirmé son soutien à la résistance… Nous nous tenons aux côtés du gouvernement et du peuple en Syrie… Nous sommes aux côtés du peuple syrien qui a lutté contre les groupes takfiristes… et aujourd’hui, nous nous tenons aux côtés du peuple syrien dans la phase de la reconstruction ».
Et le président Raïssi de conclure: « J’espère que tous les mémorandums d’entente, en particulier ceux conclus dans les domaines économique et commercial, versent dans l’intérêt des deux pays et dans le développement des relations bilatérales ».
Raapelopns que la Syrie est la cible de sanctions américaines depuis 1979. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont imposé d’autres sanctions à Damas après 2011, lorsque le pays s’est retrouvé sous l’emprise d’un terrorisme sanguinaire soutenu par l’étranger.
Les sanctions se sont encore intensifiées avec l’adoption par Washington de la loi César en 2019, qui visait tout individu et toute entreprise ayant participé directement ou indirectement aux efforts de reconstruction de la Syrie.