Après sa visite au sultanat d’Oman, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian arrive ce mercredi 26 avril à Beyrouth pour une visite de deux jours. Il doit rencontrer un certain nombre de responsables libanais, dont le chef du Parlement Nabih Berri, le Premier ministre par intérim Najib Mikati, ainsi que son homologue Abdallah Bou Habib.
Sa visite pour la capitale libanaise revêt une importance à plusieurs niveaux, notamment en termes de timing, surtout après l’entente irano-saoudienne et la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays après une rupture qui a duré plus de sept ans.
Selon des observateurs, elle intervient aussi après les percées politiques survenues sur le plan régional, notamment les préparatifs en vue du retour de la Syrie à la Ligue arabe et les tentatives menées pour transformer l’armistice au Yémen en accord permanent.
« La reprise des liens entre Téhéran et Riyad ouvre la voie à l’Iran et aux États du Golfe pour négocier sérieusement des accords de sécurité dans le Golfe », selon des experts.
À noter également que la visite du chef de la diplomatie iranienne au Liban intervient dans un contexte de vacance présidentielle depuis la fin du mandat de l’ex-chef de l’Etat Michel Aoun et ce sur fond d’une crise économique et financière sans précédent.
Lors d’une visite précédente de M. Abdollahian au Liban, le mois de janvier dernier, il avait assuré que son pays ne s’immisce « nullement dans les affaires internes du Liban », notant en même temps que «nous soutenons et saluons la convergence et le dialogue de tous les courants politiques pour résoudre la question de la vacance présidentielle, et nous sommes pleinement convaincus que les courants politiques ont la conscience politique et l’expérience nécessaires pour lui trouver une issue ».
Après Beyrouth, le ministre iranien se rendra à la capitale syrienne, Damas.
Source: Al-Manar