Le Kremlin a dit trouver « étrange », ce jeudi 20 avril, qu’un haut responsable ukrainien considère que c’est un sosie de Vladimir Poutine qui s’est récemment rendu dans les territoires occupés ukrainiens et non le président russe lui-même.
« Je ne peux que dire que ces déclarations sont pour le moins étranges », a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, réagissant aux accusations ukrainiennes.
Le secrétaire du Conseil national de sécurité ukrainien, Oleksiï Danilov, avait estimé mercredi soir que la visite du maître du Kremlin dans la région de Kherson était une mise en scène, affirmant que c’était en réalité un sosie du dirigeant russe qui avait été montré dans les médias.
« Il n’y avait pas de Poutine là-bas », a-t-il déclaré à la télévision. « C’est un sosie, c’est bien connu », a ajouté le responsable.
Selon le Kremlin, le président russe s’est rendu il y a quelques jours dans les zones contrôlées par l’armée russe dans les régions de Kherson et de Lougansk, son deuxième déplacement dans la zone de conflit après celui du mois de mars à Marioupol.
Il est resté dans des quartiers généraux militaires, sans s’approcher du front, ni aller à la rencontre de soldats ou de civils.
Les rumeurs sur le recours à des sosies de Vladimir Poutine vont bon train depuis des années, tout comme celles sur son état de santé.
Au forum économique de Davos, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait même évoqué la possibilité que M. Poutine soit mort et qu’un double l’ait remplacé.
« Je n’arrive pas à déterminer s’il est vraiment vivant, si c’est lui qui prend les décisions ou quelqu’un d’autre », avait-il lâché.
En février 2020, M. Poutine avait affirmé qu’il s’était opposé dans les années 2000 à ce que ses services recourent à des sosies pour assurer sa sécurité, alors que la Russie était confrontée à l’époque à des attentats.