Le président israélien Isaac Herzog a présenté, mercredi soir, son plan de compromis sur la réforme du système judiciaire, qu’il a appelé « le plan du peuple », affirmant que la controverse sur la question conduit ‘Israël’ au bord de la guerre civile.
« L’abîme est tout proche. Ceux qui pensent qu’une guerre civile est quelque chose que nous ne pourrions pas atteindre n’ont aucune idée de la réalité », a prévenu le président israélien dans un discours télévisé, rapporte i24.
« J’ai entendu une rhétorique surprenante. J’ai entendu une haine réelle et profonde. J’ai entendu des gens – de tous les partis – dire que l’idée du sang dans les rues ne les choque plus », a-t-il déclaré.
« Nous sommes à la croisée de ce qui pourrait être une crise historique ou un moment constitutionnel décisif. Des changements substantiels doivent être apportés avec bon sens », a encore affirmé Isaac Herzog.
Selon le président israélien, les débats autour de la réforme sont « une véritable occasion » pour Israël de se doter d’une véritable constitution.
Alors que les opposants aux réformes judiciaires promues par le gouvernement organisent de grandes manifestations depuis des mois, le président Herzog a tenté de négocier un compromis entre la coalition et l’opposition, mais cette dernière a refusé de discuter si la législation actuelle n’était pas gelée.
La proposition du président a déjà été rejetée par certains membres de la coalition avant même d’être dévoilée.
Selon Channel 12, les principaux architectes des réformes judiciaires, le ministre de la Justice Yariv Levin et le président du comité constitutionnel de la Knesset, Simcha Rothman, s’opposent fermement à la proposition de M. Herzog.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a lui aussi rejeté la proposition de compromis, estimant que les suggestions de Herzog « n’ont pas été acceptées par les représentants de la coalition », et maintiennent la situation antérieure.