Intégralité du discours du Secrétaire général du Hezbollah, Son Eminence Sayyed Hassan Nasrallah, lors du festival « Martyre et Victoire » à l’occasion de l’anniversaire des dirigeants martyrs le 16/02/2023
Je cherche refuge auprès de Dieu contre le maudit Satan, au nom de Dieu, le Miséricordieux, le Miséricordieux, et louange à Dieu, Seigneur des mondes, et que prières et paix soient sur notre Maître et Prophète, le Sceau des Prophètes, Abi Al-Qassim Mohammad ben Abdallah, et sur sa bonne et pure famille et ses compagnons choisis, et sur tous les prophètes et messagers. La paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous tous.
Je souhaite la bienvenue aux honorables et chers participants, que ce soit ici dans la banlieue sud, dans la ville de Nabi Shit, dans la ville de Jibshit ou dans la ville de Ter Debba, et à tous ceux qui partagent cette chère et honorable occasion avec nous.
Je renouvelle aux familles des dirigeants martyrs, à la famille du cheikh des martyrs, Cheikh Ragheb Harb, à la famille du maître de nos martyrs, le martyr Sayyed Abbas al-Moussawi et la martyre, Mme Oum Yasser, et leur fils, le martyr Hussein, à la famille du chef martyr Hajj Imad Moughniyeh. Nous renouvelons nos condoléances et notre sympathie pour la séparation de ces êtres chers, dont la douleur de la séparation ne quittera jamais nos cœurs et nos âmes à cause de leur place, de leur amour , et leur statut spirituel particulier avec nous tous, et en particulier avec ceux qui ont vécu avec eux, les ont accompagnés, et ont travaillé avec eux la nuit et le jour et pendant des étapes difficiles. Au début, je parcours rapidement certains événements, puis je reviens à notre principale occasion et aux dossiers de cette journée.
Pendant 40 ans, nous commémorons au mois de février depuis 40 ans nos martyrs. Habituellement, la chaine Al-Manar diffuse les images des martyrs chaque mois aux visages lumineux, je dois surtout mentionner parmi les martyrs de ces jours-ci, le commandant martyr Hajj Rida Al-Shaer, qui est également tombé en martyr ces jours-ci en février, et qui était notre responsable militaire dans la région de la Bekaa, et il combattait sur les lignes de front dans la Bekaa occidentale, il a été tué lors des affrontements avec l’occupation israélienne sur le front occidental de la Bekaa (que Dieu Tout-Puissant soit satisfait de lui).
Je dois également mentionner ou rappeler le commandant martyr, le général de brigade Hassan Shatri, que nous connaissons au Liban sous le nom de martyr Hussam Khosh Nuweis, qui a présidé le comité iranien chargé de la reconstruction du Liban après la guerre de juillet et c’est lui qui a travaillé en coopération avec les ministères libanais et les forces politiques libanaises pour superviser la reconstruction des écoles, des hôpitaux, des mosquées, des églises, des hussainiyas, des ponts et des routes. En tant que représentant de la République islamique, il avait les mains blanches, sa mémoire parfumée restera présente, si Dieu le veut.
Au cours des dernières semaines, nous avons perdu deux émients dignitaires religieux , dédiés à servir les gens pour l’amour de Dieu Tout-Puissant, Son Eminence Cheikh Hussein Beydoun de la ville d’Al-Shahabiyyah et Son Eminence Cheikh Saad Allah Khalil de la ville de Ramia..
En termes d’occasions religieuses, nous commémorons le martyre de l’imam Moussa ben Jaafar Al-Kazem (que la paix soit sur eux deux), détenu et empoisonné dans les prisons du tyran, et qui représente l’exemple de chaque moudjahed, combattant, patient, et inébranlable. De Médine à La Mecque en passant par Kerbala, il a refusé de prêter allégeance à ce tyran et a déclaré sa révolution immortelle pour l’intérêt de l’Islam et pour l’intérêt de la nation.
En termes, d’occasions politiques et chronologiquement parlant, nous commémorons l’avénement de la victoire de la révolution islamique en Iran en février 1979. Bien sûr, nous félicitons le cher peuple iranien, Son Eminence le Guide suprême de la révolution islamique, tous les responsables officiels, nos honorables dignitaires.
Vous avez remarqué, et tout le monde a remarqué, que le 11 février, des millions de personnes ont participé à cette commémoration dans la ville de Téhéran et dans diverses villes iraniennes. Des millions d’Iraniens ont manifesté, hommes et femmes, jeunes et vieux, et différents groupes de personnes. Ils ont manifesté dans diverses villes iraniennes, dans le froid, le gel et l’hiver. La neige a recouvert certaines régions, et ils ont exprimé leur engagement envers cette révolution islamique, envers ce régime islamique, envers cette direction islamique, envers ce choix, envers cette ligne, cette vision. Les médias du monde arabe, étranger et occidental à l’exception des amis bien sûr, ont subi un revers avec cette commémoration millionnaire…
Quand quelques personnes manifestent, des dizaines, des centaines, des milliers ou deux mille, par exemple, sur une certaine place, bloquant certaines routes et faisant des émeutes, nous constatons que tous les médias du monde et 24 heures sur 24 couvrent cet incident comme la première nouvelle, et commencent à diffuser des analyses stratégiques sur cet effort simple, mais lorsque des millions et des dizaines de millions manifestent après 44 ans de l’avènement de la révolution, cet évènement est ignoré sachant que la véritable volonté du peuple est révélée.
Par contre, si demain, une réunion a lieu ici, ou une modeste manifestation là-bas, ou que des émeutes éclatent n’importe où, les médias en feront leurs premières nouvelles.
Au cours des trois ou quatre derniers mois au Liban, de nombreuses personnes ont écrit et analysé, des forces politiques ont tenté de brosser un tableau négatif de la situation en Iran, et dans la région, il y a des États et des forces régionales qui en ont fait autant à leur tête l’ entité sioniste, et ils ont prétendu que l’Iran est sur la voie de l’effondrement, il s’agit d’une question de jours, de semaines ou de mois…
Cette affaire est close grâce à la volonté véritable et sérieuse du peuple iranien. A tous ceux qui ont parié dans le passé, aujourd’hui ou dans le futur, je leur dis que vos calculs sont faux et vos paris sont des mirages et des illusions. Si vous construisez vos plans, projets, espoirs et analyses sur cette de faux calculs, vous arriverez à des résultats très erronés et très négatifs.
L’Iran est important parce qu’il est au cœur de l’axe de la résistance, au cœur des événements de la région. Ils parient sur l’Iran, car il a un impact sur l’Irak, sur la Syrie, sur le Liban, sur la Palestine, sur le Yémen, sur l’Afghanistan, sur toute la région, et donc ils construisent des calculs là-dessus…
Cette République islamique, ce régime islamique a confiance à Dieu et s’appuie sur Dieu Tout-Puissant, en particulier dans les événements récents, ses ennemis ont fait tout ce qu’ils pouvaient faire et leurs calculs et hypothèses ont été déçus.
Au Liban, j’ai beaucoup lu et beaucoup entendu, et ils ont commencé à prédire. Certains ont évoqué de la fin de l’axe de la résistance et donc la fin de la résistance au Liban, parce que l’Iran est au bord de l’effondrement. Or, les manifestations de ces derniers jours sont plus fortes. Une réponse à tous ceux qui parient sur une illusion.
Dans les occasions politiques également, nous commémorons le martyre du Premier ministre Rafic Hariri et de ses camarades en février 2005. Nous renouvelons également nos condoléances à son honorable famille, à son courant politique, à tous ses partisans et, et à tous les Libanais en cette commémoration.
Nous avons également en termes d’occasions politiques en 2006, l’anniversaire de l’accord de Mar Mikhael entre le Hezbollah et le Courant patriotique libre, qui a résisté toutes ces années malgré les difficultés, maintenant à la suite d’événements et de développements importants dans le pays, cet accord est dans une position critique, nous espérons que les deux parties le préservent dans l’intérêt national en premier lieu du pays.
Autres occasions politiques, nous avons également la commémoration du soulèvement du peuple opprimé et honorable du Bahreïn, qui a été abandonné par le monde entier, et beaucoup d’entre eux sont morts ou détenus dans des prisons remplies d’érudits, de dirigeants et de symboles, certains sont des martyrs , d’autres blessés ou expulsés ou déplacés, mais ce peuple n’a pas abandonné sa cause nationale de réforme et de changement à Bahreïn, encore moins la question de la Palestine et rejette la normalisation.
Ceci est juste un rappel rapide des occasions.
En ce qui concerne notre occasion actuelle, je voudrais parler, si Dieu le veut, aussi brièvement que possible de quatre titres, un mot sur le tremblement de terre parce que c’est l’événement le plus important qui a eu lieu au cours des deux dernières semaines, un mot sur l’ennemi et la Palestine, et un mot sur la situation interne au Liban, que ce soit dans le domaine politique ou économique, des moyens de subsistance et financier, surtout maintenant que le dollar ne cesse de grimper et je crains que nous soyons confrontés à des événements importants qu’il faut empêcher.
D’abord, un mot à l’occasion de nos dirigeants martyrs dont nous nous commémorons chaque année par loyauté envers eux : Cheikh Ragheb Harb, Hajj Imad Moughnieh, Sayyed Abbas Moussaoui….
Nous ravivons leur mémoire, en les présentant à nouveau, car de nombreuses générations actuelles, c’est-à-dire une ou deux générations, ne savent peut-être pas ce qui s’est passé il y a 40 ans voire il y a trente ans, et la génération actuelle de jeunes certains d’entre eux ignorent ce qui s’est passé il y a vingt ans, parce qu’ils sont plongés dans le présent.
Ce qui nous est arrivé au Liban, surtout depuis 1982, revêt une très grande importance , car depuis tout ce temps nous avons accumulé l’expérience, la conscience politique, la perspicacité, En étudiant le passé, nous comprenons le présent, et pouvons affronter les défis du futur, définir nos choix, donc nous les commémorant aussi par devoir et pour retenir les leçons, nous apprenons d’eux, nous écoutons leurs paroles, nous apprenons d’eux des leçons de sincérité, d’honnêteté, de pureté, de loyauté, de constance , de détermination, de courage , de confiance en Dieu, de l’amour du martyre, de la confiance en Dieu, du renoncement au monde ici-bas… etc. Nous nous inspirons aussi de leur mémoire, de leurs positions, et de leur école, avec laquelle nous pouvons affronter les défis du présent et les droits de l’avenir, et pour cela nous commémorons leur mémoire, comme je le disais précédemment, pour nous, pas pour eux, car ils habitent dans l’Au-delà, ils n’ont pas besoin de tous ces éloges et de tous ces remerciements…
Quand nous sommes confrontés à des circonstances difficiles et à des défis majeurs, nous revenons vers eux car ils ont mené des combats et une lutte dans des circonstances difficiles et ont fait face à des défis majeurs, lorsque nous revenons à l’année 1982 et que nous nous souvenons de l’invasion israélienne et de ce qu’elle a provoqué au Liban, nous nous souvenons comment plus de cent mille officiers et soldats israéliens ont occupé notre terre libanaise et la capitale, nous nous souvenons de la présence des forces multinationales, des combats internes et du déplacement de la résistance palestinienne comme prélude à la liquidation de la cause palestinienne, nous avons connu l’insécurité, la guerre civile et les divisions aiguës, quand nous nous souvenons de ce qu’était le Liban…Le mot signifiait tuer, et ainsi Cheikh Ragheb est tombé en martyr. Le choix de la résistance signifiait aussi tuer, et c’est ainsi que Sayyed Abbas est tombé en martyris, et après lui Hajj Imad Moughnieh.
Dans ces circonstances difficiles, nos dirigeants martyrs, comme beaucoup de dirigeants martyrs dans le reste des mouvements de résistance et des forces islamiques et nationales au Liban, se sont tenus debout comme beaucoup d’autres. Ils ne se sont pas ennuyés, ni ils se sont fatigués, ni ils se sont affaiblis, malgré toutes les difficultés, la trahison du perdant, le manque de supporters et le grand nombre d’ennemis. Nous apprenons d’eux la constance dans la position, quel qu’en soit le prix. Nous apprenons d’eux à poursuivre la voie de la lutte.
Les propos publiés il y a quelques jours de Hajj Imad Moughnieh expriment, sa connaissance des combattants et des moudjahidines, son appréciation de ces moudjahidines, dans toutes les missions, sur tous les fronts, dans toutes les circonstances difficiles, dans tous les domaines, doivent être rediffusés pour faire face aux défis existants.
Du sang de nos dirigeants martyrs, du sang de tous les martyrs au Liban dans la résistance islamique dans tous les mouvements de résistance, du sang des martyrs, des blessés et des sacrifices du peuple libanais et de l’armée libanaise, des factions de la résistance palestinienne qui ont participé avec nous dans ces affrontements et après eux, l’armée arabe syrienne qui a également participé à ces affrontements et à ces sacrifices, nous avons réalisé de grands exploits : la libération du Liban par étapes avec le retrait des forces d’occupation de la ville de Sidon, puis la libération du Liban-sud à l’exception des hameaux de Chebaa et des collines de Kfar Chuba, la libération des détenus, la restauration de l’État au Liban, la restauration de la paix civile et la stabilité, puis nous avons assisté à la libération des eaux régionales, de la zone économique et du secteur pétrolier et gazier dans la zone frontalière, à l’exception de 2,5 kilomètres carrés de nos eaux territoriales. Nous avons affaibli l’ennemi israélien et nous avons enterré le projet du Grand Israël en l’an 2000 et en 2006, l’espoir a été ravivé en l’an 2000 à nouveau dans la résistance palestinienne, et la première Intifada a éclaté, qui a construit les bases de tout ce qui se passe auj.
Aujourd’hui en Palestine, parmi les exploits qui ont été réalisés avec le sang de ces martyrs, dirigés par Sayyed Abbas, Cheikh Ragheb, Hajj Imad et le reste des martyrs. Ces réalisations aujourd’hui relèvent de la responsabilité de chacun de les préserver. Le plus important titre de la bataille qui se livre maintenant, surtout ces dernières années, et surtout après octobre 2019, est de préserver ces grandes et majeures victoires et réalisations qui ont été enregistrées au cours des 40 dernières années. C’étaient des victoires pour le Liban, c’étaient des victoires pour la Palestine, pour notre nation et pour tous les peuples et gouvernements de la région qui recherchent leur souveraineté.
Depuis 2019, le pays est de nouveau une cible pour saboter ces réalisations et victoires, et pour soumettre le Liban à l’hégémonie américaine qui veut imposer ses conditions internes, et ses conditions dans la relation avec l’ennemi.
Les USA travaillent sur cette idée au Liban depuis 3 ou 4 ans, et ils y travaillent dans plus d’un pays arabe et islamique, et ils y travaillent également dans des pays qu’ils qualifient d’hostiles, comme l’Iran et la Syrie, voire dans des pays amis et alliés, quand ils veulent lui imposer plus de conditions, ou l’empêcher de jouir d’une marge de liberté et d’indépendance, par exemple quand la Turquie tente de choisir une certaine option, ou quand le Pakistan essaie de choisir une certaine option, ils exercent à nouveau la pression, nous sommes donc confrontés à cette bataille et à ce défi, dans lesquels les USA utilisent les médias et les outils économiques notamment en jouant sur le prix du dollar qui influe sur tout, sur les prix des biens, des marchés, du commerce, de l’agriculture et de l’industrie, voire sur la situation morale et psychologique du pays, tout cela fait partie du jeu, bien sûr les USA soutient, dans son complot et dans ce plan de quelque manière que ce soit un pays où la corruption sévit, où il y a des déséquilibres de vrais problèmes internes, des erreurs de gestion, des lacunes dans la prise de responsabilités, tout cela est exploité, mais le facteur d’origine qui bouleversera le pays et qui l’entrainera sur un chemin différent et le soumettra aux USA est de corrompre l’esprit des gens.
Face à ce défi, quand nous revenons à Sayyed Abbas et sa détermination et sa volonté, à Cheikh Ragheb et sa position inébranlable qu’il considère comme une arme, à Hajj Imad Moughnieh, l’âme qui se bat, le cœur qui ne connait pas la peur ou le désespoir, quand nous revenons à nos dirigeants martyrs et à toute cette longue expérience alors nous nous dressons face à ce défi, nous devons prendre nos responsabilités, nous devons initier, planifier, réfléchir et coopérer, et nous devons saboter le projet du chaos et le projet d’hégémonie et le projet de falsification des esprits de notre peuple et des peuples de la .. Tel est notre combat actuel que nous menons encore courageusement, depuis 2019 malgré toutes les accusations, et j’y reviendrai en conclusion quand j’évoquerai de la situation intérieure.
Le deuxième titre est le tremblement de terre. L’événement le plus important dans notre région au cours de ces deux semaines est le tremblement de terre qui s’est produit dans le sud de la Turquie et le nord de la Syrie. Aujourd’hui, nous tous ici présents renouvelons nos condoléances aux dirigeants syriens et turcs, aux deux gouvernements, aux deux chers peuples, au peuple syrien, au peuple turc et à toutes les familles endeuillées des victimes. Et nous demandons à Dieu Tout-Puissant d’avoir pitié d’eux tous et de les inclure avec sa tendresse et sa compassion, et nous demandons à Dieu Tout-Puissant la guérison de tous les blessés, pour les blessés physiques et pour les blessés traumatisés, et le soulagement de tous ceux qui ont perdu leur maison, et sont des SDF dans les rues et les routes. Face à cette grande tragédie humaine dans notre région nous sommes testés : un test d’humanité pour chaque personne, chaque État, institution et association. Devant ces scènes douloureuses et tristes, les gens normaux réagissent avec humanité et mettent de côté les conflits et les rivalités politiques, ils reportent leurs combats, aussi importants soient-ils. La priorité est, selon la logique humaine et morale, le sauvetage de ceux qui se trouvent sous les décombres, dans l’espoir que les équipes de secours pourront les sortir vivants, comme cela s’est produit, des milliers ont été secourus sous les décombres, Dans les deux pays, la priorité est de soigner les blessés avant que leurs blessures ne se compliquent et qu’ils ne perdent la vie. La priorité est d’embrasser les survivants et de les mettre à l’abri. La priorité est de retirer les corps des victimes de sous les décombres. Tous ceux qui ont suivi ces images douloureuses et ne souffrent pas et n’ont pas le cœur serré doivent revoir leur humanité en eux-mêmes, c’est une épreuve pour l’humanité de chacun de nous, ils doivent revoir leur niveau moral et leur conscience. Dans cette épreuve, frères et sœurs, l’administration américaine a révélé une fois de plus son visage et sa vérité criminelles et sauvages, ainsi que ceux qui lui ressemblent dans ce monde. Pendant 8 ou 9 jours, le gouvernement américain est resté inactif avant d’avouer que fournir de l’aide à la Syrie ne contredit pas la loi de César… Oui mais, après 9 jours, quiconque sort vivant des décombres n’est rien d’autre qu’un miracle. Aujourd’hui, le monde s’occupe de ceux qui ont été secourus au septième, huitième et neuvième jour seulement. Les USA ont laissé les gens mourir pendant 8 et 9 jours, et peut-être qu’à la suite des dénonciations et des cris qui ont retenti dans le monde, ils ont ressenti un certain embarras et ont pris cette mesure temporaire… Pendant ces jours, de nombreuses personnes ont perdu la vie en raison de capacités de sauvetage et d’hôpitaux médiocres à cause du blocus contre la Syrie. Ici, je parle spécifiquement de la Syrie. Dans ce test humanitaire, nous avons également été témoins de la distinction et de la duplication entre les relations internationales avec la Turquie et les relations internationales avec la Syrie. Certes, nous souhaitons que le monde traite mieux avec la Turquie, mais ce que nous attendions avec impatience, c’est que le monde traite également la Syrie de manière égale et juste, bien que les blessés qui sont blessés ou qui sont sous les décombres ou qui ont perdu des vies des deux côtés de la frontière sont des êtres humains. Aujourd’hui, il est clair que la communauté internationale, de nombreux pays du monde, et une grande partie des médias dans le monde ont agi envers les victimes sur le sol turc et envers les victimes sur le sol syrien.
Au cours de ces 30 années, des guerres ont été lancées, documentées dans des études de sites de communication et citées par des centres d’études et de recherche. Il y a ceux qui parlent de 5 millions et 6 millions de personnes qui sont victimes des guerres américaines depuis l’époque de Bush le père, Bush le fils, Clinton, Obama et Trump, et rein que dans notre région, les guerres américaines ont provoqué prés de 6 ou 7 millions de victimes. Je ne parle pas des guerres mondiales ou de ce qui s’est passé ailleurs. Je parle de notre région, depuis l’Afghanistan en passant par l’Irak, le Liban etc. Ici, nous parlons de la responsabilité américaine directe, de l’arme américaine. Nous ne parlons pas de celles indirectes en Palestine ou au Yémen ou ailleurs, et pourtant ce sont les défenseurs de l’humanité et ils sont les avocats de la démocratie et ils sont les défenseurs des droits de l’homme, quant aux honorables résistants dans tous les pays du monde, ce sont des terroristes, qui doivent développer des stratégies et contracter des alliances et des coalitions pour les éliminer. En tout cas, nous sommes ici une fois de plus pour exprimer notre chagrin et notre douleur pour ce qui est arrivé à nos frères et sœurs syriens et turcs, et aussi à cause de la présence d’autres nationalités, il y a des Palestiniens qui ont été perdus, des Libanais, et autres de multiples nationalités, nous appelons les blessés à la patience, à la confiance en Dieu et non au désespoir afin qu’ils soient récompensés et que Dieu Tout-Puissant les aide, nous appelons chacun à les aider, à reprendre leur vie normale, et c’est le devoir le plus difficile et le plus dangereux auquel seront confrontés les gouvernements turc et syrien, en particulier les syriens abandonnés en raison de la duplication humaine dans leurs affaires du monde. Nous devons remercier tous les pays arabes, islamiques et amis qui ont tendu la main à la Syrie, remercier le Liban malgré les conditions économiques et de vie difficiles, les partis, les familles, les clans, les associations, les partis et les mouvements, même les camps palestiniens qui vivent dans des conditions difficiles , les villes et villages libanais qui ont également offert leur contribution, je remercie tous ceux qui ont répondu à l’appel du Hezbollah et ont fait don de diverses biens alimentaires et équipements. Le premier convoi est arrivé il y a quelques jours à Lattaquié. Le second convoi se dirigera d’ici deux jours, si Dieu le veut, vers Alep, et un troisième convoi vers Hama..
je veux parler un peu des Libanais qui ont expérimenté la terreur du tremblement de terre que nous avons vu, et la secousse que nous avons tous ressentie, tout le peuple libanais et tous les Palestiniens, Syriens et autres résidant sur le sol libanais, la secousse qui s’est produite et a secoués tous les bâtiments, ici je voudrais souligner quelques points : d’abord durant ces quelques secondes où les bâtiments et les maisons étaient secoués, chacun de nous a ressenti sa faiblesse et son impuissance, car, que peut-on faire ? Rien. Ni se réfugier, ni fuir, nous étions tous entre les mains de la miséricorde de Dieu Tout-Puissant, Il fait de nous ce qu’Il veut, et c’est Lui qui fait toujours ce qu’Il veut, en des moments pareils tout le monde est égal, les riches et les pauvres, les vieux et les petits, les forts et les faibles, les chefs, les zaims et les prétentieux, cela doit nous alerter sur notre vérité de mortel et nous ramener à l’humilité et la modestie afin que nous ne soyons ni trompés, ni arrogants, ni se sentir inutile avec la présence de Dieu, son aide, sa grâce, sa miséricorde, sa garde, sa protection et sa répulsion des calamités. Ceux qui ont vécu ce tremblement de terre doivent avoir plus de conscience, chacun de nous a ressenti qu’il y a des secondes qui le séparent de la mort, au cas où le tremblement s’intensifiait un peu .. Cela devrait toujours nous rappeler que nous sommes toujours exposés à la mort à tout moment. La mort qui survient soudainement et sans mise en garde, comme le tremblement de terre que nous avons au Liban et le tremblement de terre en Turquie et en Syrie, cela devrait toujours nous rappeler que notre monde est mortel, et quand nous en sortons sain et sauf, c’est comme si nous sommes nés de nouveau, rien, pas d’argent, pas de titres, pas d’étoiles sur les épaules, pas de gains mondains, hormis notre foi et nos bonnes actions, toute cette terreur et cette peur ressenties par tous les peuples de notre région et aussi au Liban doit nous rappeler le Jour de la Résurrection, nous rappeler le tremblement de terre de la prochaine heure le Jour de la Résurrection, Dieu Tout-Puissant nous avertit de ce jour et dit : « Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Plus Miséricordieux , Ô hommes ! Craignez votre Seigneur ! Certes, le séisme qui précédera l’Heure est une chose terrible. Le jour où vous le verrez, toute nourrice oubliera ce qu’elle allaitait, et toute femelle enceinte avortera de ce qu’elle portait. Et tu verras les gens ivres, alors qu’ils ne le sont pas. Mais le châtiment d’Allah est dur ».
En effet, les gens dans la région ont été perturbé et perdu, ne sachant que faire à cause d’ un simple séisme, quid « le séisme qui précédera l’Heure … Et tu verras les gens ivres, alors qu’ils ne le sont pas ». Nous devons savoir qu’une nouvelle vie nous a été donnée, alors comment agirons-nous avec cette nouvelle vie pour notre Au-delà et notre monde ?
Ce tremblement de terre a imposé un nouveau défi : celui d’éviter les conséquences d’un tremblement de terre en déclenchant un plan de sensibilisation pour les gens, pour les conseiller comment se comporter? Il y a beaucoup de questions qui sont posées sur les réseaux sociaux, que si nous sommes dans la voiture et qu’un tremblement de terre ou une secousse se produit, que faisons-nous ? Si nous sommes chez nous ? Si nous sommes au neuvième ou au dixième étage, que faisons-nous ? Tout cela exige un travail de sensibilisation, des efforts quotidiens de la part des écoles, des médias, des mosquées, des églises, des intellectuels, des médecins, des groupes de protection civile.
En tout cas, je demande un plan complet et global mais je crois qu’il y a quelque chose d’urgent que l’État et les municipalités doivent initier, à savoir les bâtiments fissurés, s’ils se sont fissurés à la suite du séisme ou à la suite de circonstances antérieures. Je ne vous cache rien, et ce n’est pas par courtoisie, quand le tremblement de terre s’est arrêté, la première chose qui m’est venue à l’esprit est Tripoli – on ne savait pas encore que la Turquie et la Syrie étaient touchées , je pensais que c’était seulement au Liban – car il y a des bâtiments qui sont tombés, alors la première chose que j’ai faite c’est d’appeler les fréres, et je leur ai dit de se renseigner sur Tripoli si quelque chose s’y passait ou si des bâtiments tombaient, afin que nous puissions voir si nous pouvons les aider. Donc dans le dossier des bâtiments fissurés, je ne parle pas de tous les bâtiments, ou de bâtiments adaptés ou non aux tremblements de terre, je ne pense pas qu’au Liban il y ait des bâtiments adaptés aux tremblements de terre sauf quelques-uns, bien sûr il convient de revoir les lois liées à la construction mais au minimum, les bâtiments fissurés dans lesquels vivent des dizaines de familles, peut-être n’avons-nous pas besoin d’un tremblement de terre , juste une secousse un peu plus forte et ces bâtiments s’effondreront et nous perdrons un grand nombre de familles.
Certes, c’est de la responsabilité de l’État, mais aussi nous devons tous s’entraider, les forces politiques doivent aider, le peuple doit aider, le coût du traitement est maintenant inférieur au coût du traitement après la catastrophe, le coût du traitement est maintenant financier, mais le coût après cela est en vies, et c’est la chose la plus précieuse que nous ayons.
Ce que le gouvernement libanais a fait envers la Syrie en termes d’envoi d’une délégation officielle est une excellente chose. Ouvrir l’aéroport et les ports maritimes, communiquer avec les ministères, envoyer des missions pour aider à enlever les décombres. C’est une question très importante, et l’État et le gouvernement en sont reconnaissants. Certains, malheureusement, ont affirmé, c’est-à-dire certaines forces politiques et certains médias, que le gouvernement a entrepris cette initiative sous la pression du Hezbollah, généralement ils imputent tout au duo chiite sauf pour dans ce cas. Ils ont prétendu qu’il y a eu des pressions du Hezbollah sur le gouvernement, c’est un discours creux, tout le monde a agi de manière responsable, personne n’a fait pression sur personne, le premier ministre, les ministres, les autorités concernées dans les ministères, les forces politiques, la défense civile, les éclaireurs, l’armée, tout le monde a agi de manière responsable, et personne n’a fait pression sur qui que ce soit à ce sujet.
Ce qu’il faut, c’est que le Liban continue à faire partie de l’effort arabe et islamique, officiel et populaire, pour briser le siège injuste de la Syrie. En brisant le siège de la Syrie, la Syrie en profite, et le premier bénéficiaire après la Syrie est le Liban, sans discussion, sans hésitation. Comme nos frères syriens le disent en un mot, le premier bénéficiaire après la Syrie d’avoir brisé le siège, c’est le Liban, l’État et le peuple au Liban. Maintenant, tous leurs arguments portent sur la question du gaz égyptien et de l’électricité jordanienne. La loi César, est leur argument, même si c’est un mensonge, car il s’avère que la Banque mondiale ne l’a pas intégré dans son programme encore moins dans le budget, et il est possible que personne ne lui en a parlé.
Au sujet de l’entité ennemie, la Palestine et la résistance croissante en Palestine occupée, nous parlons en deux mots, car cela a un lien profond avec Sayyed Abbas, Cheikh Ragheb, Hajj Imad, et la nature de notre occasion.
La situation dans l’entité ennemie – en somme – est sans précédent, sur le plan interne et dans l’environnement stratégique. Elle est sans précédent car le gouvernement insensé actuel pousse les choses dans le sens de deux affrontements majeurs, le premier affrontement est interne, israélien, et le deuxième affrontement est palestinien, et il peut s’étendre dans la région. Concernant le premier affrontement, et pour la première fois dans l’histoire de l’entité sioniste depuis son implantation désastreuse, on entend des propos nouveaux du président de l’entité, d’anciens premiers ministres, de Lapid, de Bennett, d’Olmert, d’Ehud Barak… et d’anciens ministres de la guerre, d’anciens chefs d’état-major, de généraux, d’historiens sionistes, de gens d’élite de cette entité, tous évoquent l’imminence de la guerre civile, il y a plusieurs mois, ils parlaient de la possibilité d’une guerre civile, auj. ils parlent d’effusion de sang et qu’il n’y a pas de solution face aux nouveaux défis du gouvernement Netanyahu, sauf par l’effusion de sang. Il y a quelques jours, l’ancien commandant de l’armée de l’air israélienne a menacé de tuer Netanyahu, et maintenant ils l’ont jeté en prison. Et qui parle de l’imminence de l’explosion ? Le chef de l’entité, et non un journaliste israélien…
Pour la première fois dans l’histoire de l’entité, des organisations ont commencé à se former pour quitter et partir ensemble, revenir vers les lieux d’où ils sont venus, certaines poussant à l’immigration inverse vers les États-Unis d’Amérique. Tout le monde parle aujourd’hui du trauma des quatre-vingts ans, et que dans leur histoire, ils ont eu deux États qui n’ont pas terminé quatre-vingts ans, et ils craignent que cet État ne termine pas ses quatre-vingts ans. Ils parlent de la difficulté du dialogue interne, de l’impossibilité de la compréhension interne… Je me contente d’un seul texte, et j’invite tout le monde à prêter attention à cette question. Le chef de l’entité, Isaac Herzog, a déclaré : « Nous sommes tous préoccupés par l’État d’Israël, nous y sommes tous attachés, l’absence de dialogue nous déchire de l’intérieur, et je vous dis clairement que ce baril d’explosifs est sur le point d’exploser, c’est une urgence et la responsabilité repose sur nos épaules, je vois devant mes yeux les divisions en nous qui s’approfondissent, et je ne peux m’empêcher de me rappeler que deux fois dans l’histoire, sous le règne de David et des Hasmonéens, un État juif est né en Terre d’Israël et s’est effondré deux fois avant d’atteindre l’âge de quatre-vingts ans, comme je l’ai dit dans une lettre ouverte à une centaine d’historiens israéliens, et adressée à Netanyahu ».
C’est ce que nous appelions dans les discours précédents « le souci de l’existence ». C’est très important, ce loup qui siège à nos frontières et s’accroupit sur la terre de Palestine est la plus grande menace dans la région, la plus grande cause de perturbation de la sécurité , de la paix et de la stabilité dans notre région, si Dieu le veut, il n’achèvera pas quatre-vingts ans.
A SUIVRE
Source: Al-Manar