Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker estime que l’Europe ne doit pas céder aux injonctions des Etats-Unis, qui appellent à augmenter les dépenses militaires, soulignant que les mesures de sécurité comprennent également le développement et l’aide humanitaire.
Mercredi, le secrétaire américain à la Défense James Mattis a appelé les alliés de l’Otan à augmenter les dépenses militaires, les États-Unis pouvant réduire leur soutien dans le cas contraire.
En réponse, les ministres de la Défense des pays de l’Otan ont confirmé leur engagement à porter les dépenses militaires à 2% du PIB. Nombre d’entre eux ont annoncé l’intention de commencer prochainement à les augmenter.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a noté en marge de la réunion des ministres de la Défense de l’Otan que ce message américain datait de plusieurs années et qu’il était opposé à l’idée de s’y plier.
Il a ajouté qu’il ne fallait pas réduire la notion de sécurité au seul aspect militaire et qu’il serait raisonnable de considérer la politique de stabilité moderne comme la résultante de plusieurs éléments.
Le président de la Commission européenne a indiqué que l’aspect militaire devait inclure les dépenses pour le développement et l’aide humanitaire.
« Si vous regardez ce que l’Europe fait en matière de défense et si vous y ajoutez ses dépenses au développement et à l’aide humanitaire, la comparaison ne sera pas en faveur des États-Unis », a dit Jean-Claude Juncker cité par Reuters.
« Les Européens doivent mieux répartir leurs dépenses à la défense et dépenser l’argent plus efficacement », a-t-il conclu.
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