Le ministère iranien des Affaires étrangères a villipendé les déclarations du président français, Emmanuel Macron sur le dossier nucléaire, rappelant « le caractère pacifique des activités nucléaires de l’Iran, qui sont soumises à la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique ».
Macron avait dénoncé « une ruée imprudente » sur le programme nucléaire iranien après des entretiens avec le Premier ministre du gouvernement d’occupation, Benjamin Netanyahu, arrivé hier jeudi à Paris pour discuter d’un certain nombre de dossiers et de questions, dont le programme nucléaire iranien.
Dans une déclaration publiée à l’issue d’un dîner-rencontre entre Macron et Netanyahu à l’Elysée, Macron a déclaré que « la poursuite du projet nucléaire par Téhéran « aura inévitablement des conséquences », selon ses termes.
En guise de réponse, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré dans un communiqué : « Les positions non constructives de certains responsables français méritent une ferme condamnation ».
Kanani a ajouté : « Le président français critique les activités nucléaires pacifiques de l’Iran, oubliant apparemment que l’entité sioniste possède des dizaines d’ogives nucléaires, qui ne sont soumises à aucun contrôle international, et sont considérées comme la source la plus importante de menace à la paix et à la sécurité régionale et internationale. »
« La partie française devrait informer le monde de la manière dont l’État sioniste terroriste a obtenu des armes nucléaires, au lieu d’exprimer de manière superficielle ses inquiétudes concernant les activités nucléaires pacifiques de l’Iran, qui sont entièrement sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique », a indiqué Kanani.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a conseillé aux autorités françaises de corriger leur approche « inappropriée » et de revenir au principe de respect mutuel, afin de ne pas « causer davantage de dégâts dans les relations bilatérales entre les deux pays ».
La France a soutenu « Israël » dans l’armement nucléaire
Les propos de Kanani surviennent, sur la base de documents historiques, selon lesquels la France a été le premier pays à fournir à l’entité d’occupation israélienne des « armes nucléaires », ainsi révélé en 2015 par l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres qui a affirmé comment la France avait accepté en 1956 de fournir à « Israël » de l’uranium et de construire le réacteur Dimona ».
C’est grâce au soutien de la France qu' »Israël » a pu construire la centrale nucléaire de Dimona dans le désert du Néguev, sachant que la BBC parle d’un accord secret entre la France et « Israël » en vertu duquel la centrale de Dimona a été construite à la fin des années cinquante du siècle dernier. Selon le site Web National Interest, « les Juifs américains et la France ont fabriqué les armes nucléaires d’Israël ».
Afin de concevoir et de construire le réacteur, « Israël » a demandé et reçu l’aide de la France. Le gouvernement israélien a caché l’objectif militaire du site pendant des années aux États-Unis, le qualifiant même d' »usine textile ».
Compte tenu du secret entourant son programme nucléaire, on ne sait toujours pas combien « Israël »possède d’armes nucléaires , mais on estime qu’il en possède au moins 80 bombes.
L’Associated Press a fait état il y a deux ans d’une nouvelle construction de l’installation de recherche nucléaire de Dimona, qui « survient à un moment où Israël critique constamment le programme nucléaire iranien, et à un moment où des observateurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique se rendent à Téhéran, alors que cela ne se produit pas en Israël ».
L’Iran a toujours affirmé le caractère pacifique de son programme nucléaire, soulignant que « les rapports de l’Agence iranienne de l’énergie atomique sont la preuve qu’il n’y a pas d’arme nucléaire dans la stratégie de sécurité nationale de l’Iran ».
Source: Médias