Alors que la Russie a récemment assuré avoir de « quoi répondre » à ceux qui la menacent, le terrain vient en fournir une illustration. En réponse aux livraisons de chars européens et américains, Moscou a en effet fait déployer ses premiers robots Marker en Ukraine.
Quatre de ces drones terrestres sont arrivés dans le Donbass et sont désormais préparés à l’aide d’algorithmes de combat et d’images cibles, a déclaré sur Telegram Dmitri Rogozine, ancien patron de Roscosmos, désormais membre du groupe de conseillers militaires baptisé « Loups du Tsar ».
Ces véhicules autonomes sont armés de dispositifs anti-chars. La version de choc pourra frapper les blindés américains Abrams et les Leopard allemands livrés aux forces de Kiev.
Les Marker sont d’ailleurs équipés d’un catalogue d’images cibles, dans les gammes visibles et même infrarouges, qui leur permettent de déterminer automatiquement l’équipement de l’ennemi.
Ce bijou de technologie possède par ailleurs les compétences de mouvement autonome les plus avancées de Russie.
Il s’appuie sur l’intelligence artificielle pour la reconnaissance d’objet. Il est aussi muni d’un module de combat rotatif capable de tourner à 540 degrés en une seconde.
Les robots pourraient être envoyés en mission de reconnaissance et de frappes fin janvier. Les derniers préparatifs sont en cours, explique à Sputnik Evguény Doudorov, directeur d’Androidnaya Tekhnika, firme qui a développé les Marker.
« Maintenant, nous devons travailler sur la préparation des équipements, l’évaluation des performances des logiciels, des systèmes de communication et de navigation en conditions réelles, la formation et le test des algorithmes pour le contrôle autonome du Marker », a-t-il déclaré.
Livraisons de chars
Fin janvier, les Européens avaient annoncé la livraison de plusieurs chars lourds à l’Ukraine. Après avoir longtemps été réticente, l’Allemagne a notamment décidé de fournir 14 Leopard 2 à Kiev. Les États-Unis y ajouteront une trentaine d’Abrams.
De nombreux observateurs ont fait remarquer que ces livraisons ne faisaient qu’accélérer l’escalade vers un conflit généralisé.
L’Occident « passe au niveau supérieur », a pour sa part fait remarquer le chef de la délégation russe aux pourparlers de Vienne sur la sécurité militaire et le contrôle des armements.
La surenchère semble d’ailleurs lancée, puisque l’Ukraine réclame désormais des chasseurs et des missiles longue portée aux Occidentaux.
Source: Avec Sputnik