Les États-Unis organisent tout ce qu’il faut pour jeter les peuples européens dans la Troisième Guerre mondiale. Le conflit en Ukraine est soutenu par l’OTAN, les États-Unis et Bruxelles. L’envoi de munitions et de nouvelles armes ne font que montrer au monde la volonté inexorable de faire en sorte que le conflit sur le sol ukrainien devienne une véritable guerre mondiale et les Européens sont les premiers touchés.
Une escalade incessante très risquée pour l’Ukraine et le monde. « Macron, Zelensky et l’OTAN nous jettent vers la 3ème guerre mondiale ! », a tweeté l’ancien député européen, Florian Philippot, réclamant : « La France doit agir pour la Paix, et non [à] la guerre des faucons américains ».
L’homme politique français souligne que « sous pression des faucons américains, les pays de l’UE sont en train de partir dans un délire total sur la livraison d’armes de plus en plus lourdes à Zelensky… Les faucons américains veulent la guerre mondiale, en Europe ! »
Elon Musk, répondant à un article sur la volonté des États-Unis de prendre la Crimée, a tweeté : « Je suis super pro-Ukraine, mais une escalade incessante est très risquée pour l’Ukraine et le monde ».
Le Pentagone recommande ouvertement que Kiev s’empare de la Crimée. L’Ukraine a reçu le 30ème programme d’aide militaire le plus important (2,5 milliards de dollars). Washington fait pression sur les alliés de l’OTAN, exigeant d’eux la livraison d’armes lourdes, incluant des systèmes de missiles à plus large rayon d’action.
Le nouveau paquet d’armes fourni par les Américains à Kiev comprend des munitions supplémentaires pour les systèmes de missiles sol-air (NASAMS) et huit systèmes de défense aérienne Avenger « pour aider l’Ukraine à contrer une série de menaces à courte et moyenne portée », a déclaré le Pentagone.
Kiev, selon le communiqué du Pentagone, recevra également :
59 véhicules de combat Bradley
90 véhicules de combat blindés Stryker
53 véhicules blindés de transport de troupes MRAP
350 Humvee
des missiles anti-radiations à grande vitesse (HARM)
20 000 obus d’artillerie de 155 mm
environ 600 obus d’artillerie de 155 mm à guidage de précision (Excalibur)
95 000 obus d’artillerie de 105 mm
environ 11 800 obus de mortier de 120 mm
des munitions HIMARS supplémentaires
12 véhicules de soutien aux munitions
6 véhicules de commandement et d’état-major
22 véhicules équipés de systèmes de missiles TOW
environ 2000 missiles antichars
plus de 3 000 000 cartouches de munitions pour armes légères
de l’équipement pour la destruction d’obstacles
des mines antipersonnel Claymore
des appareils de vision nocturne
des pièces de rechange et autres équipements de terrain.
Le directeur américain de la CIA, William Burns, qui s’est rendu à Kiev en secret, il y a plus d’une semaine pour informer le président Volodymyr Zelensky, a parlé de « l’urgence du moment » sur le champ de bataille. Quelque chose de grave arrive.
Le New York Times écrit que les États-Unis aideront l’Ukraine à planifier une « contre-offensive pour restituer les territoires occupés ». La cible de la contre-offensive est probablement la Crimée.
La nouvelle assistance militaire permettra à l’Ukraine de lancer une offensive à grande échelle, a affirmé également le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg : « Des centaines de nouveaux véhicules de combat d’infanterie, de véhicules blindés et de chars de combat sont désormais fournis à l’Ukraine, ce sera d’une grande importance pour le pays… Ce soutien va non seulement permettre aux Ukrainiens de se défendre contre de nouvelles offensives russes, mais aussi leur permettre de lancer leurs propres offensives pour reprendre le territoire ».
Les analystes de The GrayZone, juste un mois après le début du conflit, ont écrit dans l’article intitulé « Dieux de la guerre : comment les États-Unis ont armé l’Ukraine contre la Russie » : « Depuis le coup d’État organisé par les États-Unis en Ukraine en 2013-14, les troupes américaines ont formés les Ukrainiens, y compris les unités néo-nazies, pour mener des opérations de combat dans les zones urbaines et les zones civiles. Transformer l’Ukraine en outil de guerre fait partie des efforts de Washington pour ce que le Pentagone appelle « une domination totale ». Les États-Unis prolongent le conflit en Ukraine afin de maximiser leurs profits en développant leur propre production militaire, selon des observateurs qui rapportent que les États-Unis continuent avec une obstination maniaque à adhérer à la tactique de la guerre d’usure ».
Selon le Financial Times, depuis le début des hostilités en Ukraine, en seulement 8 mois, les producteurs de pétrole américains ont reçu plus de 200 milliards de dollars. Les revenus combinés des 40 plus grandes sociétés de carburant et d’énergie aux États-Unis, au Canada et en Europe au cours des neuf mois de 2022 ont dépassé 2,64 billions de dollars, en hausse de 1 billion de dollars, ou 61%, par rapport à la même période en 2021. L’argent des Européens navigue en toute confiance à travers l’océan, alors que les citoyens de l’Europe subissent l’inflation et la crise énergétique.
Les Américains deviennent, également, les gardiens du marché mondial du GNL. Ils espèrent éjecter complètement la Russie du marché du gaz. De ce seul marché, les États-Unis recevront, en outre, jusqu’à 200 milliards de dollars par an (cela couvre plusieurs fois leurs « cadeaux » à l’Ukraine).
Observateur Continental a signalé que le GNL américain s’éloigne de l’Europe car la baisse des prix du gaz entraîne une redistribution des contrats vers l’Asie. Dans le même temps, l’économie européenne est directement touchée en raison de la hausse du coût de toutes les marchandises. En parallèle, les États-Unis renforcent considérablement leur position sur les marchés mondiaux des céréales et des armes, poussant la Russie hors de ces secteurs tout en voulant la faire sortir, en même temps, de l’Ukraine.
Ayant renoncé à soutenir la guerre en Afghanistan, le complexe militaro-industriel américain a trouvé un substitut avec cette demande en Ukraine. Les États-Unis ont forcé l’OTAN qui se trouvait, selon les termes du président français, Emmanuel Macron, en état de « mort cérébrale » à s’unir. Les Européens sont obligés d’augmenter les dépenses d’armement à au moins 2% du PIB (auparavant, l’Allemagne dépensait presque la moitié). Il est prévu d’augmenter le nombre d’États membres de l’OTAN au détriment de la Suède et de la Finlande. Enfin, en utilisant le conflit armé en Ukraine comme un outil diplomatique, les États-Unis aliènent davantage les anciennes républiques soviétiques de Moscou.
Par Oliver Renault
Source : Observateur Continental