Il sera « très difficile » de déloger d’ici la fin de l’année l’armée russe du territoire ukrainien, a affirmé le vendredi 20 janvier le chef d’état-major américain, lors d’une conférence de presse sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne.
«D’un point de vue militaire, je maintiens encore qu’il sera très difficile d’expulser les forces russes de toutes les zones d’Ukraine occupées», a déclaré le général Mark Milley, à l’issue d’une réunion des pays alliés sur le soutien militaire à Kiev sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne.
«Cela ne veut pas dire que cela ne peut pas arriver. Mais cela sera très très difficile», a-t-il insisté, rapporte l’AFP.
Il est aussi tout à fait possible «pour les Ukrainiens de mener une offensive significative (…) afin de libérer le plus possible de territoires», a ajouté le général. Mais «cela dépendra des livraisons d’équipements, et des entrainements».
Les Etats-Unis s’attendent à une contre-offensive des troupes ukrainiennes au printemps, a déclaré de son côté à la presse le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, soulignant qu’il s’agissait pour les alliés d’aider Kiev à s’y préparer.
Pour la livraison de matériels, «nous avons une fenêtre d’opportunité entre maintenant et le printemps… dès qu’ils commencent leur opération, leur contre-offensive», a-t-il indiqué.
«Ce n’est pas une longue période et nous devons réunir les bonnes capacités», a-t-il ajouté.
Le président ukrainien Volodymyr Zekensky a exhorté vendredi les Occidentaux à accélérer leurs livraisons d’armes lourdes, notamment de chars.
Aucune décision n’a cependant été prise à l’issue de la réunion de Ramstein sur l’envoi prochain de chars Leopard de fabrication allemande, réclamés avec insistance par l’Ukraine.
La question «a été discutée» mais «aucune décision n’a été prise», a déclaré Boris Pistorius, le nouveau ministre allemand de la Défense.