Les Nations Unies ont exprimé leur « préoccupation » face à la visite provocatrice du ministre du gouvernement d’occupation israélien, Itamar Ben Gvir, à la mosquée sainte d’al-Aqsa dans la ville sainte d’al-Qods occupée.
Les Nations Unies, selon les propos de Khalid Khayari, sous-secrétaire général des Nations Unies aux Affaires politiques, ont exprimé « leur inquiétude face à l’incursion du ministre du gouvernement israélien, Itamar Ben Gvir, à la mosquée Al-Aqsa » , la qualifiant de « provocation ».
Khiari a déclaré, lors d’une session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter de la tension résultant de la visite de Ben Gvir, que cela « pourrait susciter le mécontentement, la tension et peut-être déclencher la violence dans toute la région ».
Dans un communiqué, Khayari a déclaré : « Nous sommes préoccupés par les événements qui se sont déroulés la semaine dernière à al-Qods, ainsi que par la tension et la violence qui prévalent dans diverses zones de la Cisjordanie occupée.
Il a ajouté : « Le 3 janvier, le nouveau ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, accompagné d’hommes de la sécurité, a visité les lieux saints d’al-Qods, c’était la première courte visite d’un ministre israélien depuis 2017 ».
Le sous-secrétaire général adjoint des Nations unies a estimé que « la prise d’assaut était provocatrice, surtout à la lumière de la précédente demande de Ben Gvir pour des changements du statu quo » (changement du statut des lieux saints).
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À son tour, le représentant de la Palestine aux Nations Unies, Riyad Mansour, a averti que « le Haram al-Sharif, qui a résisté à toutes les présidences israéliennes, restera, et le peuple palestinien ne tolérera aucun changement de son statut ».
Il a ajouté : « Israël n’a aucun droit sur al-Qods occupée ou sur le Haram al-Sharif, et il n’y a pas de paix sans al-Qods, et si Israël tente de l’annexer illégalement, il n’y a plus rien à discuter ».
Mansour a affirmé que « quiconque prétend le contraire délire et ment, car les chrétiens de Palestine ont souffert tout comme les musulmans ont souffert », avertissant que « la tension risque d’exploser et évoluer en un conflit », considérant que « le statu quo est la porte d’entrée vers la paix ».
Dans ce contexte, Mansour a remercié tous les membres du Conseil de sécurité pour « leur refus de changer le statu quo et leur condamnation de la provocation israélienne » et leur a posé une question: « Qu’allez-vous faire? seules des actions peuvent dissuader Israël pas des mots ».
Mansour a poursuivi: « Pourquoi ne pas qualifier ce qui se passe en Palestine comme un apartheid à l’image de l’apartheid en Afrique du Sud? »
Pour sa part, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vasily Nebenzia, a estimé que « cette visite est un acte de provocation déstabilisateur ». Il a rappelé la visite de l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon, qui a provoqué le déclenchement d’un soulèvement au cours duquel des milliers de personnes ont été tuées et blessées.
Nebenzia a appelé à « revenir au Comité du Quartet approuvé par le Conseil de sécurité afin de trouver une solution » exhortant « Israël « à cesser de modifier le statu quo, en particulier dans les lieux saints ».
Par ailleurs, le représentant de la Chine aux Nations Unies, Zhang Jun, a affirmé « le rejet de tout changement dans les conditions des territoires occupés », et a appelé l’occupation israélienne à « respecter la tutelle de la Jordanie sur les zones économiques ».
Source: Médias
