Le Hezbollah a dépêché ce lundi 2 janvier une délégation présidée par le chef du Conseil politique du Hezbollah, sayed Ibrahim Amine Al-Sayed, auprès du patriarche maronite le cardinal Beshara Boutros Al-Raï à Bkerké, afin de lui présenter les félicitations du Hezbollah pour les fêtes de Noël et du Nouvel an et discuter de la situation générale.
A l’issue de la rencontre, M. Amine Al-Sayed a déclaré lors d’un point de presse : « L’élection d’un nouveau président pour la république est une priorité. Elle doit être achevée le plus tôt possible. »
Le Liban est en vacance présidentielle depuis le 31 octobre, date de l’expiration du mandat de l’ex-chef de l’Etat Michel Aoun. Depuis, 10 séances parlementaires destinées à élire un nouveau président se sont soldées par un échec.
« Le président doit être élu avec le pourcentage de voix le plus élevé possible au Parlement », a insisté le responsable du Hezbollah. Selon sayed Amine al-Sayed, « il n’est pas possible de faire parvenir un président qui défie ou confronte. Personne ne soutient la venue d’un président de cette façon. »
Durant les sessions parlementaires d‘élection, les députés du camp du 14-mars (Forces libanaises, Parti socialiste progressiste, Kataëb, Renouveau et indépendants) votaient en faveur du seul candidat jusqu’à présent, Michel Moawad, sans qu’il obtienne les 86 voix nécessaires au premier tour à son élection, ou parfois faute de quorum.
En général, les députés du bloc parlementaire du Hezbollah, de celui du mouvement Amal, du Courant patriotique libre, de Marada et des alliés lesquels refusent sa candidature se contentaient de déposer un bulletin blanc.
Il faut « un dialogue réel et sérieux entre les blocs parlementaires, comme l’a demandé le président Nabih Berri, afin de parvenir à un accord sur un président qui assume ses responsabilités. Nous travaillons dans ce sens tout le monde doit y répondre. »
Dans son message de Noël, le patriarche maronite, le cardinal Al-Raï, a accusé certaines parties libanaises, sans les nommer, d’entraver l’élection d’un président : « Ils privent notre État d’un président à des fins personnelles, sectaires et extérieures, ce qui nous appelle à rester fermes avec espoir ».
« Notre peuple traverse des épreuves de toutes sortes, matérielles, morales et spirituelles, la faim, la pauvreté, les privations, le chagrin, l’anxiété, et la vulnérabilité. Le dollar monte, la livre s’effondre, et les politiciens ne sont pas concernés. De même, l’explosion dans le port de Beyrouth attend toujours que justice soit rendue, qui à son tour attend la fin des conflits politiques ».
Selon le patriarche maronite libanais, « tous les faits politiques confirment l’existence d’un plan contre le Liban pour créer une vacance présidentielle associée à un vide constitutionnel qui complique de plus en plus l’élection d’un président pour la république ».
Sur les réseaux sociaux, une vidéo postée sur Tik Tok a fait un buzz au Liban. Datant du 30-12-2022 et publiée par Bayyinate, le site officiel de la référence religieuse chiite, l’ayatollah défunt sayed Mohamad Hussein Fadlallah, elle illustre une petite fille en présence du patriarche Mgr Raï, récitant les propos de l’Imam Ali (s) sur Jésus (P).
Ci-dessous, la traduction approximative du texte:
(( Il avait comme meuble la pierre, portait des vêtements lugubres et mangeait des aliments grossiers.
Il dégustait la faim. Sa lampe était la lune. En hiver, il s’ombrageait vers les quatre coins de la terre. Il se contentait pour ses fruits et ses friandises des cultures de la terre destinées aux animaux.
Il n’avait pas d’épouse qui puisse le séduire, ni de fils qui puisse l’affliger, ni d’argent pour le charmer, ni de cupidité qui puisse l’humilier. Sa monture était ses pieds, et ses mains étaient son seul serviteur.))
A la fin de cette rencontre, le fille présente les meilleurs voeux pour la naissance de Jésus.
Source: Médias