La faction d’extrême droite Force juive a obtenu l’accord du parti Likoud du nouveau Premier ministre de l’occupation israélienne Benjamin Netanyahu pour séparer la police des frontières des forces de police et placer la force de gendarmerie sous le contrôle direct du nouveau ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir.
L’accord de coalition entre les deux partis qui a été révélé dans sa totalité le mercredi 28 décembre stipule que cette mesure sera prise dans les 90 jours suivant la formation du gouvernement, « transformant la police des frontières en un service indépendant au statut similaire à celui du service pénitentiaire israélien et la soumettant à l’autorité du ministre », a rapporté la télévision israélienne i24.
La police des frontières relèvera alors directement du ministre de la Sécurité nationale, ce qui donnera à Ben Gvir le contrôle d’une force qui mène des opérations sensibles en Cisjordanie occupée, est chargée de réprimer les manifestations palestiniennes.
L’accord ne donne pas plus de détails sur le transfert du contrôle de la police des frontières, qui était inclus dans une clause demandant au gouvernement d’adopter une législation visant à renforcer de manière significative l’unité de la Garde nationale israélienne récemment créée par des budgets dédiés et une infrastructure organisationnelle. Cette unité est composée de forces de la police des frontières.
Plus tôt mercredi, la Knesset a adopté une loi cimentant un large contrôle politique sur la force, ce que Ben Gvir avait exigé pour rejoindre le gouvernement de Netanyahu.
Modifiant les règlements de police existants, la loi stipule que le gouvernement a « autorité » sur la police israélienne. Elle place Ben Gvir, en tant que nouveau ministre de la Sécurité nationale, « en charge » de la police au nom du gouvernement.
La loi accorde explicitement à Ben Gvir le pouvoir de diriger la politique générale de la police d’occupation et de définir des « principes généraux d’action ». Il peut également influencer la politique relative aux enquêtes, après avoir consulté le commissaire de police et entendu l’avis du procureur général.