Le ministère iranien des Affaires étrangères a critiqué, par l’intermédiaire de son porte-parole, la répression brutale par la police française de manifestations pacifiques dans la capitale française, Paris, qui a suivi une fusillade le vendredi 23 décembre contre un centre culturel kurde.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a condamné, le samedi 24 décembre, l’attaque violente et raciste qui a fait plusieurs morts à Paris.
« La République islamique est très préoccupée par le risque pour la vie des personnes, en particulier les musulmans, les minorités et les migrants », a réitéré le porte-parole de la diplomatie iranienne, cité par le site iranien francophone PressTV.
« Il y a trois morts, une personne en état d’urgence absolue, deux personnes en état d’urgence relative et le prévenu qui a pu être interpellé, est également blessé, notamment au visage », a confirmé vendredi 23 décembre la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, lors d’un point presse sur les lieux.
L’homme de 69 ans, soupçonné d’avoir tué trois personnes vendredi près d’un centre culturel kurde à Paris, a reconnu devant un policier lors de son interpellation avoir agi parce qu’il était « raciste », a indiqué samedi une source proche du dossier.
M.Kanaani a ensuite exhorté les forces de l’ordre françaises à faire preuve de retenue à l’égard des manifestants pacifiques. Il a également présenté ses condoléances aux familles des victimes de l’attaque.
Le dirigeant iranien a souligné que le gouvernement français a un passé politique d’adoption de politiques discriminatoires à l’encontre des minorités et des migrants, et que son bilan est entaché de nombreux cas de recours à la violence envers les manifestants.
Entre novembre 2018 et janvier 2019, au moins 12 personnes sont mortes lors de la répression par les forces de sécurité françaises des manifestations des Gilets jaunes qui protestaient contre les conditions de vie en France.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également ajouté que « des enquêtes impartiales sur la fusillade qui a eu lieu à Paris pourraient faire la lumière sur les différents aspects de cet incident. »
Samedi, des affrontements ont éclaté pour la deuxième journée consécutive entre la police française et des manifestants kurdes en colère après le meurtre de trois membres de leur communauté.