Un protocole d’accord d’une valeur de 300 millions de dollars a été signé pour l’exportation de voitures d’Iran vers la Russie, a déclaré le président de l’Association iranienne des fabricants de pièces automobiles (iapma).
Jusqu’à présent, 1 000 automobiles de construction iranienne ont été exportées au Venezuela, et des livraisons futures sont également prévues du fait de la grande popularité des automobiles de marque iranienne, a déclaré le lundi 28 novembre, Mohammadreza Najafi-Manesh, qui dirige l’Association iranienne des fabricants de pièces automobiles.
« La Russie et le Venezuela sont deux marchés favorables pour les exportations de voitures iraniennes, et, si les mesures relatives aux exportations sont respectées, nous pourrons trouver un débouché valable en termes d’exportations automobiles », a-t-il déclaré.
Revenant sur les exportations iraniennes en Arménie et en Azerbaïdjan, M. Najafi-Manesh a fait remarquer la haute qualité des voitures produites en Iran, qui nécessitent toutefois des améliorations pour le développement des exportations iraniennes.
Iran Khodro, numéro un de la construction automobile au Moyen-Orient, est également intéressé par le marché russe, que les Européens ont abandonné suite au conflit ukrainien qui fait rage, avait noté le responsable iranien en août dernier.
La guerre en Ukraine a bouleversé la production automobile en Russie, qui est le huitième plus grand marché automobile au monde.
Plusieurs fabricants mondiaux ont interrompu les livraisons à la Russie, tandis que d’autres ont été forcés de suspendre la production en raison du manque de pièces.
En mai dernier, l’agence de presse officielle iranienne IRNA a déclaré qu’une entreprise automobile russe de premier plan avait fait appel aux fabricants de pièces et d’équipements iraniens sur la possibilité de fournir des produits requis dans ses lignes de production.
Le secteur automobile iranien a commencé à se tenir debout après des années de dépendance en matière des pièces détachées importées que les entreprises étrangères ont cessé de fournir lorsque les États-Unis ont rétabli les sanctions contre l’Iran en 2018.
Les constructeurs automobiles iraniens ont pris le relais après que les Français, Peugeot et Renault, ont quitté l’Iran de même que d’autres sociétés internationales en raison du rétablissement des sanctions américaines qui ont forcé Iran Khodro, Saipa et d’autres sociétés iraniennes à regrouper des ressources locales pour produire des véhicules de fabrication locale.
Pour se faire, le ministère iranien de la Défense est à son tour monté au créneau et a contribué à la fabrication de certaines des pièces de haute technologie utilisées dans les véhicules iraniens.
Plus tôt ce mois-ci, le ministre vénézuélien des Transports Ramón Velásquez a annoncé l’expédition de 1 000 voitures de fabrication iranienne au Venezuela, déclarant qu’ils faisaient partie de 80 000 demandes inscrites auprès d’un constructeur automobile iranien dans son pays.
Avec ces exportations, l’Iran parvient à se faire une place sur le marché automobile d’Amérique du Sud qui offre de nombreuses opportunités étant donné la relation difficile de certains pays de la région avec les États-Unis.
Lors de la foire « Iran-Venezuela 2022 Expo Feria », du 14 au 18 septembre à Caracas, le président Maduro a annoncé l’assemblage de quatre modèles de véhicules iraniens à l’usine de fabrication de voitures de Venirauto, une coentreprise entre le gouvernement vénézuélien et Iran Khodro.
Source: Avec PressTV