Le 23 novembre 2022, la Russie a de nouveau massivement frappé l’Ukraine à coup de missiles, après une nouvelle attaque de drones ukrainiens contre Sébastopol en Crimée, ainsi qu’un bombardement ukrainien massif de la centrale nucléaire de Zaporijia.
Le 19 novembre 2022, l’armée ukrainienne a tiré 12 roquettes sur la centrale nucléaire de Zaporijia, endommageant plusieurs bâtiments importants, dont la zone de stockage à sec des déchets nucléaires.
Si cette attaque n’a pas provoqué de rejet radioactif, et que sans surprise, l’Ukraine et l’Occident accusent de manière délirante la Russie de bombarder elle-même la centrale nucléaire qui est sous son contrôle (l’AIEA se contente de son côté de ne pas nommer la partie au conflit responsable de ces attaques à répétition, ce qui montre bien que c’est Kiev qui est coupable, si c’était Moscou elle aurait déjà été ouvertement pointée du doigt par cette organisation), ces bombardements répétés de la centrale de Zaporijia font peser un risque énorme non seulement sur une bonne partie du territoire voisin, mais aussi sur plusieurs pays européens.
Et comme si ce bombardement terroriste de la centrale nucléaire de Zaporijia ne suffisait pas, l’Ukraine a tenté une nouvelle fois d’attaquer la Crimée à l’aide de drones. Il semble que la dernière attaque contre Sébastopol (qui a été suivie d’un bombardement massif de l’Ukraine par la Russie, et la suspension temporaire de l’accord céréalier) n’a pas servi de leçon. Le 22 novembre 2022, l’Ukraine a envoyé cinq drones attaquer de nouveau la ville où se trouve la base navale de la flotte de la mer Noire.
La défense anti-aérienne russe a abattu les cinq drones (deux au-dessus de la centrale de Balaklava et trois au-dessus de la mer) avant qu’ils ne puissent faire des dégâts. Il faut souligner que la tentative d’attaque ukrainienne a une nouvelle fois été surveillée (voire coordonnée) par un drone américain, un RQ-4D Phoenix, qui volait dans l’espace aérien international au large de la Crimée.
Sans surprise le lendemain de cette attaque, la Russie a de nouveau frappé intensivement l’Ukraine à coup de missiles, détruisant une bonne partie de ce qui restait de l’infrastructure énergétique du pays.
D’après les informations venant de sources ukrainiennes, les missiles russes ont frappé les villes suivantes :
• Kiev : plusieurs missiles et explosions rapportées aux centrales n°5 et n°6, qui avaient déjà été visées en octobre. La rive gauche de Kiev s’est retrouvée privée d’eau et d’électricité.
• Mikolaïv : explosions rapportées, la ville est sans électricité, et la centrale nucléaire du Sud a été coupée en urgence, sûrement après la destruction de la sous-station de 750 kV.
• Odessa : des explosions sont rapportées dans le district de Beliavski, et la région est sans électricité.
• Dnipropetrovsk : frappes rapportées près de la ville et à Krivoï Rog. Les deux villes sont privées d’électricité.
• Zaporijia : explosions rapportées près de Volniansk où se trouve une sous-station de 750kV. Des problèmes d’approvisionnement en électricité sont rapportés.
• Kirovograd : une frappe a été signalée près du barrage de Svetlovodsk.
• Les régions de Lvov, Rovno, Volyn, Kharkov, Soumy, Jitomir, Poltava et Tchernigov sont aussi sans électricité.
Des coupures de courant d’urgence ont lieu un peu partout en Ukraine. La situation actuelle montre que les frappes russes de missiles et de drones qui se succèdent depuis plusieurs semaines ont un effet cumulatif, qui réduit petit à petit la résilience du réseau électrique ukrainien. Or tant l’Ukraine que ses patrons occidentaux manquent de pièces de rechange adaptées pour réparer ce que chaque nouvelle frappe de la Russie détruit. Ce qui veut dire qu’à terme, l’Ukraine va se retrouver totalement ou presque totalement privée d’électricité si Kiev ne se décide pas rapidement à négocier avec la Russie.
Par Christelle Néant
Source : Donbass Insider