Un rapport du site d’information américain Mint Press News a révélé, avec des documents à l’appui, la coopération active entre la sécurité nationale américaine et l’industrie du jeu vidéo dans la guerre de propagande américaine.
Le site a fait la lumière sur le jeu Call of Duty, qui a le 28 octobre dernier ajouté à son jeu la mission de tuer le commandant de la Force al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran, le général Qassem Soleimani.
Il indique: « Le jeu est disponible depuis moins trois semaines, mais en dix jours, il a déjà soulevé la controverse, pour plusieurs raisons, notamment parce que les missions incluent l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani ».
« Le jeu a généré plus d’un milliard de dollars de recettes », a précisé Mint press.
« Call of Duty est un géant du divertissement qui a vendu près d’un demi-milliard de jeux depuis son lancement en 2003 », rappelle-t-il, soulignant que son éditeur est Activision Blizzard, le géant de l’industrie du jeu.
« Avec un examen attentif du personnel clé d’Activision Blizzard et de leurs liens avec le pouvoir de l’État, ainsi que des détails glanés dans des documents obtenus en vertu de la loi sur la liberté d’information, il semble que Call of Duty n’est pas un jeu de tir neutre, mais il est soigneusement conçu dans l’intérêt de la propagande militaire américaine, liée au renforcement de la sécurité nationale américaine », a-t-il tenu à signaler.
Selon le site « les dossiers ont depuis longtemps révélé que les services de renseignement américains ont ciblé et piraté les jeux Activision Blizzard ».
« Les documents, publiés par Edward Snowden, ont révélé que la NSA, la CIA, le FBI et le Département de la Défense se sont infiltrés dans les vastes mondes d’Internet, comme World of Warcraft, et ont créé des personnages fictifs pour surveiller les « activités potentiellement illégales et recruter des informateurs », d’après Mint press.
« En fait, à un moment donné, il y avait tellement d’espions américains dans un jeu vidéo qu’ils ont dû créer un groupe de dé conflit », car ils perdaient du temps à s’observer, par inadvertance. La NSA a écrit: « Les jeux virtuels étaient une opportunité et un riche réseau de cibles. »
Mint Press News note qu’en septembre 2018, par exemple, l’US Air Force « a déplacé un groupe de cadres du divertissement – dont le producteur de Call of Duty / Activision Blizzard Coco Francini – vers leur siège social à Hurlburt Field ». La raison évidente, écrit-il, est de présenter leur matériel et de faire de l’industrie du divertissement la propagande la plus fiable pour la machine de guerre américaine.
« En coopérant avec l’industrie du jeu, l’armée s’assure une perception positive qui peut l’aider à atteindre ses objectifs », ajoute le site.
Dans un article publié le 28 octobre dernier, le site d’information MEE indique que le jeu implique une « mission de frappe de missiles » ciblant un chef militaire iranien nommé « Ghorbrani » dans les cinq premières minutes, selon les images partagées sur Twitter.
Ghorbrani est dépeint comme impliqué dans une vente d’armes avec les Russes qui sont « très heureux de le voir ».
Source: Médias