Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a affirmé que « les sanctions américaines sont la raison principale derrière les souffrances endurées par les Libanais ».
« Les États-Unis interdisent au Liban d’importer l’électricité de la Jordanie, le gaz de l’Egypte et le don du carburant de l’Iran. Ce sont les Américains qui empêchent toute solution au problème de l’électricité pour maintenir le Liban sous pression », a renchéri Cheikh Qassem, lors d’une cérémonie à Beyrouth le 9 novembre.
Et de poursuivre : « Les Etats Unis et les pays européens imposent au Liban de maintenir l’accueil des réfugiés syriens. Ils interdisent aux réfugiés eux-mêmes de retourner à leur pays malgré toutes les facilités existantes ».
Le numéro deux du Hezbollah a, dans ce contexte, a appelé les Libanais à l’unité pour affronter les USA, citant l’exemple de la soumission des USA, lors des négociations sur la démarcation des frontières maritimes.
« Les Etats Unis sont capables d’exercer des pressions et de créer des problèmes, mais ils ne peuvent pas changer les choix réels des gens. Tirons des leçons de la confrontation face aux USA. L’expérience de la démarcation des frontières maritimes sud démontrent que les USA se plient. Quand nous unifions nos positions, nous pourrons affronter le blocus américain ».
Dans le contexte de la politique d’intervention et du blocus des États-Unis sur le Liban, Washington a dressé une image pessimiste sur le sort des Libanais.
La secrétaire d’État adjointe pour les affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, a déclaré le vendredi 4 novembre que les Libanais devront supporter davantage de souffrances avant la formation d’un nouveau gouvernement. Et de prétendre : « L’effondrement du Liban le libèrera du Hezbollah ».
Le quotidien libanais Al-Akhbar a pour sa part révélé, le mercredi 10 novembre, que des responsables américains avaient informé le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati, de leur refus que le Liban bénéficie du don du carburant iranien, sous peine de sanctions américaines.