L’éminent journaliste libanais Ibrahim AlAmine a déclaré que le Hezbollah a réussi à faire arracher un accord maritime après l’atermoiement incessante d’Israël.
Dans une interview accordée à Panorama Today d’AlManar mercredi soir 12 octobre, le rédacteur en chef du quotidien libanais Al-Akhbar a affirmé que « l’accord sur le différend maritime entre le Liban et l’entité sioniste n’est pas un accord entre deux États, mais il s’agit d’une entente entre deux parties hostiles dans le but d’organiser des affaires d’intérêts économiques ».
Et de poursuivre : « les pourparlers qui ont débuté depuis douze ans visaient à parvenir à un accord total sur la démarcation des frontières. Mais on n’y est pas arrivé, vu la présence d’une décision américaine et occidentale d’interdire au Liban d’exploiter ses ressources et ce, en exerçant des pressions sur les compagnies pétrolières internationales, en plus des problèmes internes au Liban ».
Et M.AlAmine de souligner : « La position et les menaces de la résistance ont mélangé les cartes, faisant évoluer ces pourparlers d’un stade d’atermoiement à une phase d’accord. La résistance n’a pas exercé des pressions sur l’État libanais, mais elle a plutôt adressé des menaces directes à l’ennemi israélien ».
« L’ennemi était pressé d’extraire le gaz dans le but de répondre à ses demandes internes et de profiter de la situation internationale et régionale », a-t-il indiqué en allusion à la pénurie d’énergie due à la guerre en Ukraine et aux sanctions occidentales contre la Russie.
Et M.AlAmine de noter : « La résistance a imposé une équation très claire, simple dans la forme mais dangereuse dans le fond ».
« Washington est capable d’exercer différentes formes de pressions sur le Liban. Et c’est ce qu’il a fait concernant les pourparlers maritimes, mais Israël a dit aux États-Unis qu’il connaissait très bien le Hezbollah dont les menaces sont sérieuses », a-t-il fait savoir.
Le journaliste libanais a en outre fait référence au dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, sur la mobilisation de la résistance.
« Bien que les habitants des villes frontalières du sud n’aient pas été témoins d’activités militaires dans la région, ils savent qu’il y avait des milliers de combattants qui étaient en état d’alerte maximale », a souligné M.AlAmine.
Et de rappeler : « L’ennemi israélien sait très bien que la résistance détient des détails sur les activités en cours dans la plateforme gazière de Karish, ainsi que dans d’autres champs pétroliers ».