La République turque de Chypre du Nord donne un mois aux Nations Unies pour évacuer la partie nord de l’île méditerranéenne.
La République turque de Chypre du Nord autoproclamée a donné « un mois à l’ONU pour évacuer la partie nord de l’île méditerranéenne si elle ne reconnaît pas son existence ».
« Notre hospitalité a atteint ses limites, soit ils signent un accord militaire avec la République turque de Chypre du Nord, soit ils partent », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Tahsin Ertugruloglu, au journal turc Hurriyet.
Le responsable a ajouté : « Nous avons décidé de leur accorder un mois supplémentaire. Le gouvernement chypriote grec n’a pas le droit d’approuver votre mission dans le nord », soulignant que « c’est à nous de décider ».
Il convient de noter que la force de maintien de la paix des Nations Unies à Chypre dispose de deux bases dans la République turque de Chypre-Nord, qui n’est reconnue que par Ankara.
De son côté, la force onusienne a déclaré aujourd’hui qu’elle n’avait reçu aucune notification de la République turque de Chypre du Nord.
Le 29 septembre, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré qu’Ankara « compte envoyer davantage de forces en République (nord) de Chypre pour y protéger les Turcs et fournira toutes les armes dont ils ont besoin ».
Cavusoglu a ajouté, dans un discours qu’il a prononcé lors de sa participation à un forum de la jeunesse organisé par l’Université de Pamukkale dans l’État turc de Denizli, « la Turquie continuera à défendre ses droits sur l’île de Chypre et les mers d’Égée et de Méditerranée même si le monde entier s’y oppose ».
Depuis que l’armée turque a envahi le nord de Chypre en 1974, en réponse à un coup d’État des nationalistes chypriotes grecs qui voulaient annexer l’île à la Grèce, la République de Chypre est membre de l’Union européenne depuis 2004, divisée en deux.
La République turque de Chypre du Nord a été déclarée dans la partie nord où vivent les Chypriotes turcs en 1983, et une force des Nations Unies a été créée en 1964 pour empêcher les affrontements entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs.Cette force onusienne est restée sur l’île pour surveiller le respect des lignes de cessez-le-feu et de la zone tampon sans compter pour y mener des activités humanitaires.
L’ONU compte actuellement plus de 1 000 hommes, dont 750 soldats de la force de maintien de la paix, alors que les négociations sur le règlement du conflit sont au point mort depuis 2017.
En 2004, un plan de l’ONU visant à la réunification de l’île est soumis à un référendum, qui est approuvé par près de 65 % des Chypriotes turcs et rejeté par plus de 75 % des Chypriotes grecs du sud.
Source: Médias