L’Iran entend boucler « quatre » dossiers » dans ses négociations avec les puissances mondiales pour rétablir l’accord sur le nucléaire de 2015 torpillé trois ans plus tard par l’ancien président américain Donald Trump, a dit mardi un porte-parole officiel.
Les quatre points, abordés par un porte-parole du gouvernement, concernent les assurances américaines qu’un nouvel accord tiendra, l’allègement des sanctions et la surveillance par l’ONU des sites iraniens.
« Comme l’a dit le président iranien, nous avons suivi et suivrons quatre sujets dans les négociations », a déclaré le porte-parole Ali Bahadori-Jahromi, lors d’un point de presse, rapporte l’AFP.
Sur le premier point, il a déclaré que « les garanties doivent être rassurantes », se référant principalement à l’exigence de Téhéran que les futures administrations américaines n’abandonnent plus l’accord, comme l’avait fait Donald Trump en 2018.
« Une vérification objective et pratique devrait être prévue dans l’accord », a-t-il ajouté, pour s’assurer que les sanctions ne soient pas seulement levées sur le papier, et que les entreprises internationales soient autorisées à retourner en Iran et à opérer librement.
Bahadori-Jahromi a également déclaré que « la levée des sanctions devrait être significative et durable », car l’Iran, riche en pétrole, espère vraiment récolter les bénéfices économiques de l’allégement des sanctions.
Il a souligné que « les revendications politiques sur les questions de sauvegarde devraient être closes », faisant référence à l’affirmation de l’Iran selon laquelle l’enquête de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA) sur des particules nucléaires inexpliquées trouvées sur divers sites de recherche iraniens est « politique » et doit prendre fin avant qu’un nouvel accord ne soit conclu.
L’accord nucléaire initial promettait à l’Iran un allégement des sanctions paralysantes en échange de garanties qu’il n’obtiendrait pas d’arme nucléaire, un objectif que l’Iran a toujours nié poursuivre.
Trump a retiré les Etats-Unis de l’accord en 2018 et a rétabli de lourdes sanctions économiques à l’Iran, incitant la République islamique à revenir sur ses engagements.
Depuis avril 2021, l’Iran est engagé dans des pourparlers sous la médiation de l’UE pour relancer l’accord, avec la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne et la Russie directement et les Etats-Unis indirectement.
L’Union européenne a présenté le 8 août ce qu’elle a appelé un texte définitif pour rétablir l’accord, et Téhéran et Washington ont ensuite publié leurs réponses et propositions.
Jeudi dernier, Washington a qualifié la dernière réponse de Téhéran de « non constructive », ajoutant qu’elle publierait sa propre réponse par l’intermédiaire de l’UE.
Bahadori-Jahromi a déclaré mardi que « les négociations sur l’accord se poursuivent, mais l’autre partie devrait cesser ses exigences excessives ».