Dans le dossier du différend frontalier entre le Liban et le régime sioniste, beaucoup considèrent la position du Hezbollah comme un point positif pour le Liban; de quoi inciter les USA à tramer de nouveaux complots contre la Résistance.
Selon des sources proches de l’affaire, suffisamment d’explications sur la position du gouvernement libanais et du Hezbollah à cet égard ont jusqu’ici été données au régime sioniste :
Tout d’abord, le délai imparti à ‘Israël’ pour résoudre le différend frontalier avec le Liban n’a pas changé, et ce délai pour les sionistes est toujours jusqu’en septembre.
Alors, si Tel-Aviv envisage une manœuvre politique ou même une opération militaire, elle amènera la Résistance à réduire le délai qu’elle s’est fixé pour le retrait de l’ennemi des frontières libanaises.
D’autre part, la Résistance n’a en aucun cas l’intention de relier la question de la démarcation maritime aux élections internes du régime sioniste et aux détails liés à ce sujet.
L’équation de la Résistance n’a pas changé; cela signifie qu’Israël ne peut extraire de gaz de Karish ni d’aucun autre champ le long des côtes de la Palestine occupée.
La Résistance reste ferme sur ses positions en ce qui concerne l’agression du régime sioniste dans la zone contestée en mer et se dit prête à cibler les plates-formes gazières ‘israéliennes’ si nécessaire.
Toutes les entreprises étrangères opérant en Méditerranée sont conscientes des positions du Hezbollah ainsi que des conséquences d’une participation à l’agression israélienne dans la zone maritime du Liban. Au point que la société grecque Energean, dont le navire est entré dans le champ de Karish, a même dû nier la propriété de ce navire et que seul l’équipage était de nationalité grecque.
Ce qui montre que le gouvernement grec ne cherchait pas à s’impliquer dans l’affaire du différend frontalier entre le Liban et ‘Israël’ et qu’il n’assume aucune responsabilité dans l’arrivée du navire de la compagnie Energean dans le champ gazier de Karish.
En fait, le gouvernement grec s’est rendu compte que les garanties d’Israël ne suffisaient plus, et que même les positions de ce régime étaient dans le collimateur de la Résistance libanaise.
Le régime sioniste est conscient que tout agissement dans les frontières maritimes du Liban aura une réponse décisive, et qu’il ne pourra pas exploiter les champs gaziers tant que le Liban ne retrouvera pas ses droits maritimes.
Voici donc les 3 NON du Hezbollah au Etats-Unis et au régime sioniste :
-Non au compromis,
-Non à une tentative de lier le différend frontalier aux élections du régime sioniste,
-Non à l’exploitation par les sionistes du gaz; à moins que le Liban puisse également profiter de ses richesses.
Entre-temps, des sources politiques libanaises ont annoncé que la poursuite des prises de position du Hezbollah dans le dossier de la démarcation maritime marquera des points pour le Liban et sera en faveur du président Michel Aoun au niveau politique.
Pour cette raison, les alliés des USA au Liban s’inquiètent du renforcement de la position politique du Hezbollah au Liban et de la volonté des différentes parties de dialoguer avec la Résistance.
Cependant, le régime sioniste est également confronté à des complications judiciaires dans l’affaire de démarcation de la frontière avec le Liban, et il existe de nombreuses divergences entre les dirigeants sionistes sur la possibilité d’entrer en conflit avec le Hezbollah.
L’affaire est en cours d’examen devant la Cour suprême israélienne.
A cet égard, certains parties sionistes sont contre tout accord avec le Liban dans l’affaire de la démarcation des frontières et estiment qu’un tel accord renforcera la position du Hezbollah au Liban et surtout dans l’arène politique de ce pays.
Dans ces circonstances, deux questions importantes se posent à savoir si l’envoyé américain, en retardant l’affaire du différend frontalier entre le Liban et le régime sioniste, entend agir d’une manière qui s’inscrit dans le cadre de l’approche habituelle de Washington contre le Hezbollah, ou s’il sera contraint, compte tenu des intérêts d’Israël, d’emprunter une voie empêchant toute tension militaire entre le Hezbollah et l’armée sioniste?
Pour répondre à cette question, il faut attendre le retour d’Amos Hochstein à Beyrouth et les futurs développements dans le dossier de la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et la Palestine occupée.
Source: Avec PressTV