Ce n’est ni blanc, ni noir… Telle est la meilleure description des négociations indirectes sur les frontières maritimes entre le Liban et la l’entité sioniste, avec la médiation d’Amos Hochstein.
Depuis que ce dernier en a été chargé par le président américain Joe Biden, les négociations se sont caractérisées par le gris de son discours et ses notes d’optimisme qui ne mènent nulle part, entrainant les tractations dans des procrastinations interminables.
En visite à Beyrouth, les dimanche et lundi dernier, Hochstein a repris son refrain de notes optimistes, sur « un accord dans la prochaines semaines », après sa rencontre à Baabda avec les trois chefs de l’exécutif et du législatif. On ne sait pas combien de fois il l’a répété depuis qu’il a conduit cette médiation.
Selon une source diplomatique libanaise, cité par al-Mayadeen, il a évoqué l’offre des Israéliens.
Elle inclut qu’ils seraient d’accord de renoncer au champ de Qana, qui mord en direction de la ligne 29, « en échange de l’abandon par le Liban de la zone du nord de la ligne 23, en particulier la partie sud-ouest du bloc 8 ». Ce qui signifie que Hochstein prône toujours le tracé en zigzag de cette ligne. La proposition qu’il a apportée semble n’apporter rien de nouveau.
Dans la réponse de Beyrouth, rapporte la même source, « l’offre israélienne a été rejetée », une nouvelle fois. Selon elle, le Liban qui négocie aussi autour de la ligne 23, est resté attaché à la totalité du champ de Qana tout en réitérant son refus de céder le moindre mètre carré du bloc n°8″. Il a de nouveau rejeté aussi tout type de partenariat commercial ou d’exploration. Les mêmes rejets et rien de nouveau non plus.
« Hochstein a dit cette fois-ci ne pas avoir obtenu de réponse israélienne à la demande libanaise, sur la totalité du champ de Qana, mais qu’il essaiera pour les prochaines semaines », indique un responsable politique haut-placé pour al-Akhbar, se demandant : « pourquoi est-il venu alors ? ».
Le correspondant d’al-Mayadeen a souligné ce mardi que la rencontre du lundi s’est terminée sans parler de résultat final. « Il n’y a pas d’accord jusqu’à présent, mais l’on parle plutôt de la nécessité de plus de temps ».
Le résultat qui en ressort « n’est ni blanc ni noir », décrit pour sa part le journal al-Akhbar.
Le journal constate toutefois que « sous la menace de la résistance, l’ennemi ne réclame plus de compensation pour le bout du gisement Qana qui déborde de la ligne 23 en direction de la ligne 29. Il ne demande pas non plus le forage dans des gisements en commun.
Depuis les trois drones puis la vidéo de dimanche de Média de guerre « le médiateur américain a retiré tous ses propos précédents sur la collaboration sur des gisements communs, le forage commun et le partage des gains via une seule compagnie qui travaille sur les frontières », constate-t-il.
Alors que Hochstein est parti pour ‘Israël’ dans la nuit via Nakoura, il a été annoncé que le cabinet politique et de sécurité israélien discutera mercredi 3 août de l’accord de démarcation de la frontière.
Source: Médias