Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a limogé la procureure générale et le chef des services de sécurité du pays en raison de soupçons de trahison de certains de leurs subordonnés au profit des Russes, alors que s’ouvre ce lundi 18 juillet une réunion de l’UE visant à renforcer les sanctions contre Moscou.
« J’ai pris la décision de relever de leurs fonctions la procureure générale » Iryna Venediktova, « et le chef des services de sécurité » (SBU) Ivan Bakanov, a déclaré M. Zelensky dimanche soir, cité par l’AFP.
Les autorités ukrainiennes enquêtent sur plus de 650 cas de soupçons de trahison de responsables locaux, dont 60 dans les zones occupées par les forces russes et prorusses, a-t-il ajouté dans son adresse du soir.
« Un si grand nombre de crimes contre les fondations de la sécurité nationale et les liens établis entre des responsables ukrainiens en charge de l’application des lois et les services spéciaux russes posent des questions très sérieuses aux dirigeants concernés. Chacune de ces questions recevra une réponse », a-t-il poursuivi.
Entre-temps, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne vont débattre, ce lundi, à Bruxelles d’un durcissement des sanctions contre Moscou.
Ils doivent se pencher sur deux propositions de la Commission européenne d’interdire les achats d’or à la Russie pour aligner les sanctions de l’UE sur celles de ses partenaires du G7, et d’inscrire de nouvelles personnalités russes sur la liste noire de l’UE.
Le maître du Kremlin a affirmé au début du mois que l’armée russe n’avait « pas encore commencé les choses sérieuses », et son ministre de la Défense Sergueï Choïgou a ordonné la semaine passée d' »accroître encore » la pression militaire.
La Russie a annoncé samedi avoir officiellement mis fin à la « pause opérationnelle » de son armée décrétée il y a huit jours, et les bombardements ont repris avec plus d’intensité dans le Donbass (est), dont le contrôle total est le principal objectif à court terme de Moscou.