Nouvelle révélation sur les 3 drones du Hezbollah envoyés au-dessus de la plateforme gazière de Karish : la publication de l’information dans les médias a nécessité quatre jours de concertation dans l’establishment israélien.Les médias israéliens se sont penchés sur le retard de cette diffusion.
Le site d’information israélien Israel Hayom explique ce retard qu’il a pour but « de préserver une distance d’ambigüité à l’encontre du Hezbollah ». Il rapporte aussi que l’armée n’était pas non plus sure et certaine que les drones avaient été abattus par ses moyens.
L’interception de ces appareils n’a pas été une chose facile pour l’armée israélienne. Elle a envoyé dans un premier moment le F-35 qui a échoué dans sa mission, puis un F-16 qui a visé l’un d’entre eux, mais l’interception des deux autres semble n’avoir été possible que grâce au missile me-air israélien Barak1 tiré depuis un navire de la marine israélienne.
La décision de rendre public cet évènement semble avoir été promue par la crainte que le Hezbollah ne la publie en premier. « Le chef de la commission des affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset a commenté ce qui a été publié par la radio israélienne ce matin, en disant : Si nous cachons l’affaire, alors ils l’auraient publié », a rapporté le correspondant aux Affaires politiques de la chaîne Kan, Gili Cohen, selon lequel cette appréhension constitue « une élévation progressive par le Hezbollah. »
Selon le site d’information économique israélien Globus, le ministère israélien de l’Energie a exercé des pressions pour empêcher la diffusion de l’information de ces drones pour des raisons économiques.
Il rapporte que les actions de la société Energean qui possède la plateforme déployée dans la zone maritime contestée par le Liban, non loin de la ligne 29, ont chuté de 2,5% dans la bourse de Tel Aviv dans les heures qui ont suivi l’envoi des trois drones. Les tentatives de les revendre à de nouveaux actionnaires pour préserver leur cours normal ont aussi échoué.
Les intentions du Hezbollah
Dans les médias israéliens, les spéculations vont bon train aussi sur les intentions du Hezbollah derrière l’envoi des trois drones. En les revendiquant, le Hezbollah avait indiqué qu’ils ont accompli leur mission et « leur message est délivré ».
Selon le correspondant militaire du site Web Wallah, « la tentative de l’armée israélienne de refroidir l’arène nord n’a pas réussi »
« Dans certains cas, cela apparaît également comme une mauvaise appréciation de la Division du renseignement militaire concernant ce qui se passe à la tête du Hezbollah ». Et le site de s’interroger surtout « quelle serait la prochaine étape ».
L’ancien commandant du système de défense aérienne, le général de brigade (de réserve) Zvika Haimovich, a pour sa part, évoqué la question des préparatifs de l’establishment sécuritaire israélien face à une menace où le Hezbollah enverrait un nombre plus important de drones. Il a déclaré : « Il ne fait aucun doute qu’un élément transportant un essaim de drones est égal à la valeur initiale de 100 missiles tirés d’une source étrange vers Israël.
« Ce scénario n’est ni étrange ni imaginaire pour Israël. Nous l’avons testé lors de l’opération Fences Guard avec 100 missiles en même temps dirigés vers une colonie, et c’est un scénario logique qui ne peut être exclu des possibilités », a-t-il fait remarquer.
Selon lui la réalité des menaces du Hezbollah n’a pas commencé samedi ou mercredi de la semaine dernière.
« Pour ceux qui ont oublié, il y a seulement 4 mois, le Hezbollah avait envoyé un appareil à l’intérieur du territoire d’Israël et il est resté environ une heure et est arrivé à proximité de la région de Tibériade. Donc c’est l’un des nombreux cas », a-t-il rappelé.
Source: Médias