Le président syrien Bachar al-Assad a stipulé à l’Union européenne de reconnaitre la souveraineté syrienne comme condition préalable pour lui permettre de participer à la reconstruction de la Syrie.
Lors d’un entretien accordé à un média belge, en marge de la visite d’une délégation parlementaire belge en Syrie, le numéro un syrien n’a pas manqué de fustiger avec virulence la politique occidentale dans la crise syrienne.
Il a critiqué les missions menées par la Coalition internationale conduite par les Etats-Unis contre Daesh en Syrie, estimant qu’elles constituent une violation flagrante de la souveraineté de la Syrie car elles sont réalisées sans avoir consulté le gouvernement syrien et sans avoir obtenu son feu vert.
« La Syrie ne doit rien à la Coalition internationale menée par les Etats-Unis contre Daesh parce qu’elle n’a pas empêché la mort des citoyens syriens tués par ce groupuscule », a-t-il également indiqué.
Selon lui, les terroristes n’ont aucune assise populaire en Syrie mais ils disposent en revanche de l’appui des Européens et des Etats du Golfe wahhabites.
« L’Union européenne a soutenu le front al-Nosra (branche d’Al-Qaïda rebaptisé front Fateh al-Sham) et le groupe Daesh dès le début. Elle ne peut donc pas après avoir détruit notre pays faire part à sa construction », a-t-il adit, réclamant avant que l’UE prenne une position claire de la souveraineté de ce pays.
D’après lui, « les Européens ne font qu’exécuter ce que leur somment de faire leur maitre américain et n’ont plus aucune existence en tant qu’Etat indépendant ».
Le président syrien s’était concerté lundi avec une délégation parlementaire belge qui l’a rencontré après s’être rendue dans la ville libérée et réunifiée d’Alep.
Devant ses hôtes belges, M. Assad a affirmé que les Etats européens ont profondément nui aux intérêts de leurs peuples en soutenant des groupes qui ont exercé toutes sortes de terrorisme à l’encontre du peuple syrien et a suivi une politique irréaliste depuis le début de la guerre.
Le président syrien a fait part de ses soupçons sur la mission de la coalition internationale en Syrie en signifiant qu’elle est illusoire, car elle n’a pas empêché Daesh d’élargir le champ d’action de ses opérations.
Le président syrien a évoqué devant les députés belges le cessez-le-feu et la rencontre d’Astana. Paradoxalement, il leur a fait part que la paix en Syrie n’était pas liée exclusivement à cette rencontre dont l’avantage d’après lui a été de se mettre d’accord sur l’unité de la Syrie » et quoiqu’elle constitue « une initiative de dialogue entre les Syriens ».
« La réalisation de la paix dépend de la suspension du soutien aux terroristes de la part des Etat régionaux à l’instar de la Turquie, des Etats du Golfe et de l’Europe », a-t-il taclé.
Le président syrien a toutefois exprimé être prêt à amnistier les miliciens qui décident de se rendre et de reprendre leur vie normale.
Sur la question de son départ, M. Assad a assuré que seule la constitution syrienne a le droit de décider, à la lumière des résultats générés par les bulletins de vote.
« Si le peuple syrien choisit un autre président, je n’aurai donc qu’a choisir de me désister et je quitterai ce poste », a-t-il conclu.
Traduit par notre rédaction à partir du site de la télévision al-Mayadeen TV