Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, en visite à Téhéran, a rencontré, le dimanche 19 juin, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei.
Au cours de cette rencontre, le numéro un iranien a déclaré que l’Occident se servait de la question de l’Ukraine pour ouvrir la voie à une nouvelle expansion de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
Et d’ajouter: « Dans le cas de l’Ukraine, le plus gros problème est que l’Occident entend étendre l’OTAN vers l’est et ne veut pas perdre le temps pour approfondir davantage son influence partout où elle est capable de le faire. »
Le Leader iranien a poursuivi : « Diverses questions doivent être minutieusement surveillées et nous devons être prudents, car les Américains et l’Occident en général cherchent toujours à étendre leur mainmise et leur influence dans différentes régions, y compris en Asie de l’Est et de l’Ouest, au détriment de l’indépendance et de la souveraineté des pays de cette région ».
Rappelant les liens historiques et culturels profonds entre la République islamique d’Iran et le Kazakhstan, Sayed Khamenei a souligné « la nécessité d’élargir davantage la coopération entre Téhéran et Noursoultan, en particulier en ce qui concerne les questions régionales ».
Le Leader de la Révolution islamique a également appelé à plus de coordination entre les deux pays quant aux questions politiques et économiques, affirmant que cela serait nécessaire pour donner un élan au développement des relations entre le Kazakhstan et la République islamique d’Iran.
Plus loin dans ses propos l’Ayatollah Khamenei a évoqué l’un des grands scientifiques de l’Iran médiéval (872-959) al-Farabi, né en actuel Kazakhstan avant de souligner : « Al-Farabi était un grand philosophe et savant musulman originaire du Kazakhstan. Ses œuvres font l’objet d’étude depuis mille ans. Sa personnalité et son œuvre peuvent donc devenir la base d’une vaste coopération culturelle et scientifique entre nos deux pays ».
Le Leader de la Révolution islamique a en outre évoqué la perspective des liens eurasiatiques de l’Iran alors même que toute la semaine Téhéran a été hôte des présidents, des PM ainsi que des ministres de plusieurs pays centrasiatique.
Pour sa part, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a, également déclaré avoir eu de « très bons » entretiens avec son homologue iranien, Ebrahim Raïssi plus tôt dans la journée avant sa rencontre avec le Leader de la Révolution islamique.
Le président Tokaïev a ajouté que les deux parties ont signé de nouveaux accords de coopération, ce qui contribuera à développer davantage les relations entre les deux pays.
Le Président kazakh est arrivé le dimanche matin 19 juin à Téhéran, à la tête d’une délégation de haut rang. Il a été reçu par le Président Raïssi au complexe historique et culturel de Saadâbâd à Téhéran.
De son côté, M.Raïssi, a déclaré que la présence étrangère n’apporterait point la sécurité dans la région de l’Asie occidentale.
Le président iranien a souligné à cette occasion que les pays de la région sont tout à fait capables de résoudre leurs problèmes par leurs propres potentiels.
« Nous sommes d’accord que la présence étrangère dans la région ne créera jamais la sécurité. Une telle intervention est la source même de nombreux problèmes », a prévenu M.Raïssi.
« Nous pensons également que les responsables régionaux sont capables de résoudre les problèmes régionaux et que les crises peuvent être dénouées par les pays de la région eux-mêmes », a-t-il insisté.
L’Iran et le Kazakhstan signent 9 documents de coopération
Les délégations iranienne et kazakh ont signé le dimanche neuf documents de coopération et protocoles d’accord pour étendre les relations dans divers domaines en présence des MM. Raïssi et Tokaïev.
Sur la base de ces documents, les deux pays amélioreront leur coopération dans divers domaines à savoir : le transport de transit (transfrontaliers), les échanges scientifiques et culturels, l’énergie, l’agriculture, la politique, le commerce et l’économie.
Le Kazakhstan, un important producteur de pétrole et d’uranium, fait partie du bloc intergouvernemental de huit membres institué en 2001 par la Chine, mieux connu sous le nom de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui réunit la Russie, l’Inde, la Chine, le Kirghizistan, le Pakistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et l’Iran.
Source: Avec PressTV