Le président américain Donald Trump a assuré lundi que les Etats-Unis et leurs alliés vaincraient le « terrorisme radical », sans donner la moindre indication sur sa stratégie ou un éventuel changement d’approche par rapport à celle de Barack Obama.
Prenant la parole depuis la base de MacDill (Tampa, Floride), centre militaire névralgique de la lutte contre le groupe takfiro-wahhabite Daesh (EI), le président républicain a promis de ne jamais laisser l’organisation « prendre racine » sur le sol américain, rapporte l’AFP.
« Aujourd’hui, nous envoyons un message uni à ces forces de mort et de destruction: l’Amérique et ses alliés vous vaincront », a-t-il lancé depuis cette base qui abrite le siège du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) et quartier général des forces spéciales américaines.
Le président républicain a signé fin janvier un décret donnant jusqu’à fin février à ses responsables militaires pour lui présenter un plan détaillant « une stratégie exhaustive pour vaincre l’EI ».
Ce dernier est engagé « dans une campagne de génocide, commettant des atrocités à travers le monde », a ajouté M. Trump, promettant, sans autres précisions, des investissements « historiques » dans les forces armées américaines.
« Les terroristes ‘islamiques’ radicaux sont déterminés à frapper notre pays comme ils l’ont fait lors des attentats du 11-Septembre, comme ils l’ont fait de Boston à Orlando en passant par San Bernardino, et à travers l’Europe ».
Affirmant, sans aucun élément factuel pour appuyer ses dires, que certaines attaques n’étaient parfois « même pas mentionnées » dans les médias, il s’en est une nouvelle fois pris « à la presse très malhonnête » qui, a-t-il affirmé, « ne veut pas en parler ». « Ils ont leurs raisons », a-t-il ajouté, sans la moindre explication sur cette étonnante déclaration.
A peine arrivé au pouvoir, il a signé le 27 janvier un décret interdisant temporairement l’entrée aux Etats-Unis des réfugiés et des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen).
Une décision hautement emblématique, et polémique, qui a provoqué un tollé mondial et a depuis été bloquée par la justice américaine.
Si les lignes directrices de la stratégie de Donald Trump face à Daesh restent à définir, il a déjà ordonné à son ministre de la Défense, James Mattis, « d’identifier de nouveaux partenaires pour la coalition ». Une consigne perçue comme un signe en direction de la Russie.
Moscou a d’ailleurs indiqué que Donald Trump et Vladimir Poutine voulaient « une réelle coordination contre l’EI en Syrie », après un appel téléphonique entre les deux présidents.
Source: Agences