L’Ukraine a reçu « environ 10% des armes » qu’elle réclame à ses partenaires occidentaux pour lutter sur le terrain face à l’armée russe, a indiqué mardi le ministère ukrainien de la Défense.
« Des armes dont nous avons besoin, nous en avons reçu environ 10% », a regretté la vice-ministre de la Défense, Anna Maliar, à la télévision ukrainienne.
« Peu importe les efforts déployés par l’Ukraine, peu importe le professionnalisme de notre armée, sans l’aide de partenaires occidentaux nous ne pourrons pas gagner cette guerre », a plaidé Mme Maliar.
Selon elle, « des délais clairs (de livraisons) doivent être fixés », « car chaque jour de retard est un jour de plus contre la vie des soldats ukrainiens, de notre peuple ».
« Nous ne pouvons pas attendre trop longtemps car la situation est très difficile », a-t-elle poursuivi, notamment dans le Donbass (est) où les Russes progressent petit à petit depuis plusieurs semaines au point de pratiquement contrôler intégralement la région de Lougansk.
La vice-ministre de la Défense a appelé à un « calendrier précis (…) dans un avenir proche », en plus de conserver « la volonté de nos partenaires occidentaux » de soutenir financièrement et militairement l’Ukraine.
Plus tôt dans la journée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait de nouveau exhorté les Occidentaux à envoyer « plus vite (…) davantage d’armes et d’équipements militaires » car « les Russes en ont dix, cent fois plus ».
Selon lui, l’armée ukrainienne « n’a pas assez d’armes de longue portée » et « de véhicules blindés », a-t-il détaillé lors d’un échange en visioconférence avec des journalistes danois.
« La vitesse pour reconquérir les territoires occupés dépend vraiment de l’aide et des armes » envoyées par les Occidentaux, a martelé M. Zelensky. « Si l’on nous donne plus d’armes, alors nous pourrons avancer », a-t-il lancé.
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le lancement d’une «opération militaire spéciale» en Ukraine visant à «démilitariser» et «dénazifier» le pays, dans l’objectif de protéger les populations du Donbass, en proie à des bombardements depuis 2014.
Cette offensive est dénoncée par Kiev et ses alliés comme une guerre d’invasion et a donné lieu à de nombreuses sanctions des pays occidentaux contre la Russie.
Source: Avec AFP