Téhéran a mis en garde, le mercredi 1er juin, contre toute « action non constructive » qui serait décidée lors de la réunion la semaine prochaine du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique, après un rapport de l’AIEA sur des sites nucléaires non déclarés en Iran.
Selon une source diplomatique européenne à Vienne, l’E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) et les Etats-Unis ont « partagé avec les 35 membres du Conseil un projet de résolution appelant l’Iran à coopérer sur la question des sites non déclarés ».
« On discute actuellement avec d’autres Etats pour d’éventuelles modifications du texte, si tout est bouclé on le déposera lundi pour une adoption en milieu de semaine », a ajouté cette source.
L’AIEA a indiqué dans un rapport lundi avoir des questions « non résolues » concernant la présence de matière nucléaire sur trois sites non déclarés en Iran: Marivan (ouest), Varamin et Turquzabad, au sud de Téhéran.
En réaction, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh a réitéré que le programme nucléaire iranien est pacifique et la République islamique répondra fermement et proportionnellement à toute action non constructive au sein du Conseil des gouverneurs,.
« Comme mentionné précédemment, bien que le nouveau rapport de l’AIEA ne reflète en aucune façon la réalité des interactions de l’Iran avec cet organe international, des commentaires aussi hâtifs et politiquement motivés ignorent complètement la coopération technique étendue et constructive de la République islamique d’Iran avec l’AIEA. Ce type de position est interventionniste sans valeur », a-t-il dit.
Mardi, le ministère iranien des AE a affirmé que le rapport de l’AIEA n’est ni équilibré ni juste.