Le ministère des transports du gouvernement américain a levé, le mercredi 2 juin, des sanctions sur les liaisons aériennes avec Cuba, l’une des mesures annoncées en mai par l’administration Biden.
La décision permettra notamment à des compagnies aériennes américaines de desservir d’autres aéroports que celui de la capitale La Havane, selon un document.
La ré-autorisation de certains voyages de groupe sur place était également prévue.
Le 16 mai, l’administration Biden avait annoncé la levée prochaine d’un ensemble de sanctions visant l’île, « des décisions pratiques destinées à répondre à la situation humanitaire » à Cuba et à « développer les opportunités économiques » des Cubains, selon un haut responsable américain.
En plus des liaisons aériennes, le gouvernement américain compte remettre en place un programme suspendu depuis plusieurs années qui facilitait les procédures d’immigration de membres d’une même famille.
Il avait aussi promis d’augmenter les capacités de traitement des demandes de visas à La Havane.
Les Etats-Unis doivent également supprimer le plafond de 1.000 dollars par trimestre et par émetteur/bénéficiaire qui limitait jusqu’ici les transferts d’argent vers Cuba, et vont autoriser par ailleurs des envois d’argent hors du cadre familial.
Ce plafond avait été décidé par l’ancien président Donald Trump, qui avait pris une volée de mesures contre Cuba pendant son mandat.
Ces annonces du 16 mai avaient été saluées par le gouvernement cubain, évoquant « un petit pas dans la bonne direction », mais « de portée limitée ».
Le ministre des affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a reconnu qu’il s’agissait de « mesures positives » mais qui « ne modifient absolument pas le blocus, ni les mesures principales de siège économique prises par Trump ».
« Ni les objectifs ni les principaux instruments de la politique des Etats-Unis contre Cuba, qui est un échec, ne changent », a-t-il ajouté dans une déclaration publiée sur le site du ministère, rappelant la « disposition » de son gouvernement « à entamer un dialogue respectueux et sur un pied d’égalité avec le gouvernement des Etats-Unis ».