Plusieurs dizaines d’entreprises de high-tech, dont Facebook, Google, Microsoft et Twitter ont déposé une requête en justice contre le décret de Donald Trump limitant l’immigration de pays considérés à risques par le président américain.
Ce document, déposé dans la nuit de dimanche à lundi devant une Cour d’appel, accuse le décret du président américain d’avoir pour conséquences « d’infliger des dommages importants au commerce américain, à l’innovation et à la croissance » du secteur des affaires.
Signé le 27 janvier et suspendu depuis vendredi par la justice américaine en attendant l’examen d’une plainte des Etats de Washington et du Minnesota, le décret interdit l’entrée du territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen).
Déposé dans la nuit de dimanche à lundi devant une Cour d’appel fédérale, le mémoire de 97 signataires représentant des entreprises de high-tech accuse la mesure anti-immigration « d’infliger des dommages importants au commerce américain, à l’innovation et à la croissance » du secteur des affaires.
Le décret altère le recrutement et prive les industries de talents, menace les opérations commerciales et ampute la capacité des entreprises à attirer des investissements aux Etats-Unis, souligne le mémoire des plaignants dont des extraits ont été diffusés par les médias américains.
Berceau des entreprises de high-tech, la Silicon Valley emploie des milliers d’immigrants et se dit particulièrement touchée par la mesure anti-immigration.
Parmi les autres signataires de la requête figurent AirBnb, Dropbox, eBay, Intel, Kickstarter, LinkedIn, Lyft, Mozilla, Netflix, PalPay, Uber et Yelp.
Les personnalités démocrates soutiennent la suspension du décret Trump
Entre-temps, un groupe de personnalités du parti démocrate aux Etats-Unis, dont les ex-secrétaires d’Etat John Kerry et Madeleine Albright, a demandé lundi à une cour d’appel fédérale de poursuivre le blocage du décret migratoire du président Donald Trump.
Ce décret « mal conçu, mal mis en oeuvre et mal expliqué » porte atteinte à la sécurité nationale, font-ils valoir dans un mémoire adressé à une cour d’appel fédérale de San Francisco.
Signé le 27 janvier et suspendu depuis vendredi par la justice américaine en attendant l’examen d’une plainte des Etats de Washington et du Minnesota, ce décret interdit l’entrée du territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen).
Un appel de l’administration Trump contre la suspension du décret a été rejeté dimanche par la cour d’appel fédérale de San Francisco, à laquelle de nombreux mémoires et documents étaient envoyés tôt lundi.
Le groupe de personnalités démocrates signataires du mémoire comprend également plusieurs responsables de l’administration de l’ancien président Barack Obama comme l’ex-conseillère à la sécurité nationale Susan Rice, l’ex-chef de la CIA Leon Panetta ou l’ex-secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano.
« Nous considérons ce décret comme susceptible en fin de compte de nuire à la sécurité nationale des Etats-Unis plutôt que d’améliorer notre sécurité », estiment-ils. « Le fait de remettre en vigueur ce décret ferait des ravages dans des vies innocentes ainsi que dans les principales valeurs américaines ».
Le mémoire estime notamment que ce décret pourrait mettre en danger les soldats américains sur le terrain et désorganiser la coopération antiterroriste, tout en nourrissant la propagande du groupe takfiro-wahhabite Daesh (EI).
Trump a pour sa part critiqué la décision de la justice, tweetant dimanche: « N’arrive pas à croire qu’un juge mette notre pays en pareil péril. Si quelque chose arrive, tenez-le pour responsable ainsi que le système judiciaire. Les gens affluent. Mauvais ».
Avec AFP