Le ministre autrichien des Finances a déclaré que son pays refuse d’imposer une interdiction d’importer du gaz de Russie, car cela nuirait plus fortement à l’Autriche qu’à la Russie.
Dans une interview accordée à CNN, Magnus Brunner a expliqué que le secteur gazier de son pays était fortement dépendant du gaz russe.
« Quand les sanctions vous font plus de mal que la partie visée, je pense qu’elles ne profitent guère », a-t-il souligné, notant que l’industrie autrichienne est tellement dépendante du gaz russe qu' »il n’y a plus d’autre choix. »
M. Brunner a également souligné que les sanctions ne servent à rien, car elles causent « plus de dégâts » à l’économie autrichienne qu’à l’économie russe.
Plus tôt, le chancelier autrichien Karl Nehammer a déclaré que Vienne, Berlin et Budapest s’opposent à une interdiction des approvisionnements en gaz russe, car les sanctions devraient être douloureuses principalement pour la Russie, et non pas pour l’Union européenne.
Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, a précédemment appelé à d’autres moyens de renforcer les sanctions contre la Russie, loin des sanctions visant le secteur russe de l’énergie et du gaz.
Il est à noter que le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a souligné que les pays de l’Union européenne ne dureront pas une semaine sans gaz russe.
Avis proche de la part du chef du département européen du Fonds monétaire international, Alfred Kamer, selon lequel l’Europe ne peut se passer du gaz russe que pendant plus de 6 mois, après quoi elle sera confrontée à des problèmes économiques.
Cette semaine, Washington a tempéré ses appels incitant les Européens a réduire leur dépendance au gaz russe. « Une interdiction par l’Europe des importations de gaz et pétrole russe risque de faire flamber les prix de l’énergie dans le monde », a averti jeudi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, appelant à réduire la dépendance européenne «sans pénaliser la planète entière».
Source: Médias