Le Premier ministre pakistanais déchu, Imran Khan, a exigé le jeudi 21 avril de nouvelles élections dans un contexte de troubles politiques après la prise de fonction d’un nouveau gouvernement qu’il a averti devoir faire face à un énorme défi pour relancer une économie en difficulté.
Khan et ses plus de 100 législateurs de la chambre basse du parlement ont démissionné après avoir perdu un vote de confiance incité par une opposition unie, qui l’a accusé de mauvaise gestion de l’économie, de la gouvernance et des relations extérieures.
« Quiconque a commis une erreur, il n’y a qu’un seul moyen de la corriger qui consiste à organiser des élections le plus tôt possible », a déclaré M. Khan lors d’un grand rassemblement de dizaines de milliers de personnes dans la ville orientale de Lahore, le troisième plus grand rassemblement public depuis qu’il a perdu le pouvoir, selon l’agence Reuters.
Khan a demandé à ses partisans d’être prêts pour répondre à son appel de marcher jusqu’à Islamabad si sa demande de convoquer de nouvelles élections était retardée. « Attendez mon appel, » dit-il.
M. Khan, a accusé les États-Unis d’être à l’origine de sa chute, en raison des choix économiques qu’il a préconisés, notamment un rapprochement avec la Chine et la Russie. L’ex-Premier ministre a aussi refusé de condamner l’opération russe en Ukraine et refusé aussi de cesser les importations depuis la Russie.
« Nous voulions apporter du pétrole avec une remise de 30% de la Russie », a déclaré Khan, qui était à Moscou le jour où la Russie a attaqué l’Ukraine, ajoutant que ses plans prévoyaient également d’acheter du blé et du gaz.
Khan assure avoir reçu un avertissement de la part de Washington lorsqu’il s’est rendu à Moscou.