Le conseiller en politique étrangère du guide suprême de la révolution islamique en Iran l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que Téhéran ne se pliera pas aux menaces américaines, en réponse aux déclarations de la Maison Blanche après un test de missiles balistiques de l’Iran.
«Ce n’est pas la première fois qu’une personne inexpérimentée menace l’Iran», a déclaré Ali Akbar Velayati, le conseiller de la politique étrangère de l’ayatollah Ali Khamenei à l’agence Fars News, sans nommer explicitement le président américain Donald Trump.
Mercredi, cette dernière a officiellement mis en garde la république islamique, et jeudi, le président américain Donald Trump est allé plus loin en disant que Washington n’excluait aucune variante en réponse au test d’un missile de croisière iranien.
«Le gouvernement américain comprendra que menacer l’Iran est inutile […] l’Iran n’a besoin de la permission de quelque pays que ce soit pays pour se défendre», a ajouté M. Velayati.
Lundi 30 janvier, des responsables américains ont déclaré à Fox News que l’Iran avait testé un missile balistique Khorramshahr de moyenne portée, qui a effectué un vol de 960 kilomètres avant d’exploser.
Mercredi 1er février, le conseiller de la sécurité nationale américain Michael Flynn et le président américain Donald Trump ont annoncé que l’Iran avait été «mis en garde», sans préciser la signification exacte du terme.
«Le test récent était conforme à nos programmes et nous ne permettrons à aucune nation étrangère de s’ingérer dans nos affaires de Défense», a déclaré à l’agence de presse Tasnim le ministre de la Défense iranien, le brigadier-général Hossein Dehqan.
Le responsable iranien a également insisté sur le fait que le lancement du missile n’avait pas violé le Plan conjoint d’action global (JCPOA), un accord nucléaire signé entre l’Iran et six grandes puissances mondiales (Russie, Chine, Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et Allemagne) en juillet 2015.
Jeudi 2 février, Donald Trump a tweeté que l’Iran devrait être «reconnaissant» pour le JCPOA, qu’il a qualifié de «pire affaire jamais négociée» durant sa campagne. Le JCPOA ayant permis entre autres à l’Iran d’avoir accès à des capitaux étrangers qui avaient été gelés par d’importantes sanctions.
Dès le début de son mandat, l’administration Trump a choisi de prendre une ligne plus dure que son prédécesseur Barack Obama contre l’Iran. Le pays a ainsi été nommé parmi sept Etats musulmans dont les citoyens sont actuellement temporairement interdits d’entrer aux États-Unis.
Sources: Sputnik; RT.