Les autorités saoudiennes ont exécuté ce samedi 12 mars 81 détenus accusés de présumés actes terroristes à l’intérieur du royaume.
Plus de la moitié des victimes sont de saoudiens originaires de la région chiite d’al-Qatif à l’est du royaume. Ils avaient participé à un mouvement de protestation pacifique pour réclamer des réformes politiques dans ce royaume archaïque.
« Le régime saoudien a commis un massacre à l’encontre de dizaines de détenus dont 41 détenus jeunes qui avaient participé au mouvement de protestation à al-Ahsa’ et al-Qatif, sur fonds d’accusations taxées injustement d’affaires de terrorisme », a condamné le mouvement de l’Opposition en Péninsule arabe.
MBS un meurtrier sadique
« Le régime saoudien ne cessera de choquer la conscience humaine, locale et mondiale, en perpétrant davantage de crimes contre les gens innocents », a condamné ce mouvement dans un communiqué, accusant Riyad d’avoir exploité les circonstances actuelles pendant que le monde entier est entièrement préoccupé par ce qu’il se passe en Ukraine et l’atmosphère de tension entre la Russie et l’occident.
Une doctrine hérétique
Selon l’agence officielle saoudienne, 7 yéménites et un syrien font partie des 81 personnes exécutés.
Trois des yéménites ont été condamnés d’avoir formé un groupe terroriste affilé à l’organisation Ansarullah, a indiqué le ministère saoudien de l’Intérieur qui a indiqué que ceux qui ont été exécutés sont condamnés pour « avoir adhéré à une doctrine hérétique et à des croyances aux loyautés externes ».
Il a été arrêté à 14 ans
« Ce groupe de jeunes n’ont rien fait d’autre que d’exercer leur droit légitime d’exprimer leur opinion et de réclamer leurs droits légitimes et justes de vivre en toute dignité, égalité et liberté », a aussi écrit le mouvement de l’Opposition en Péninsule arabe, selon lequel Mohamad ben Salmane « n’est qu’un meurtrier sadique qui trouve du plaisir à tuer les gens innocents et a faire souffrir leurs proches ».
Parmi les victimes figure une jeune de 19 ans qui avait 14 ans lorsqu’il a été arrêté en 2017. Abdallah al-Howayti avait été accusé d’avoir participé au vol d’une joaillerie et à l’assassinat d’un policier dans la ville de Daba’ de la région de Tabouk au nord du royaume wahhabite. Après sa condamnation à la peine capitale, son verdict a été éliminé avant d’être renouvelé au début de ce mois-ci.
Selon l’organisation Reprieve hostile à la peine de mort, Abdallah qui a toujours plaidé non coupable a fourni des preuves avec des vidéos à l’appui confirmant qu’il se trouvait à 200 km de la scène du crime.
« Il avait 14 ans lors de son arrestation et il a été torturé pour signer un faux aveu sur un crime qu’il est impossible qu’il ait pu commettre », a déploré l’organisation.
Le samedi, il a mené une grève de la faim et a été hospitalisé après son effondrement.
Les six autres accusés dans cette affaire ont assuré que leurs aveux leur avaient été extorqués sous la torture.
Le 11 janvier dernier, le tribunal de cassation saoudien avait soutenu la peine de mort de deux bahreïnis.
En juin 2021, les autorités saoudiennes ont décapité un jeune détenu les mains menottées pour s’être opposé au régime saoudien.
Source: Divers