La nécessité d’une constellation souveraine de l’Union européenne (UE) en orbite basse a été discutée par les ministres européens en charge de l’espace et l’Agence spatiale européenne (ESA) mercredi à Toulouse, en France.
Une telle constellation est nécessaire pour la connectivité en Europe, ont-ils déclaré, ainsi que pour l’initiative de connectivité sécurisée pour la gestion du trafic spatial Nord/Sud, y compris avec le continent africain. A ce titre, Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, a proposé le lancement d’une constellation de 250 satellites en orbite basse à compter de 2024.
L’Europe a été leader dans bien des dossiers de gouvernance mondiale, comme la taxation de l’économie numérique, la protection des données; elle doit donc monter au créneau pour imposer un espace régulé, du fait que l’espace est un bien commun, a estimé le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.
Les ministres ont également discuté de l’importance de la recherche spatiale pour lutter contre le changement climatique et de la nécessité de faire des investissements dans l’espace une priorité dans l’agenda de l’UE.
Faire que l’espace soit bénéfique pour les citoyens a été un autre point important à l’ordre du jour de la réunion, a indiqué Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA.
L’UE doit travailler sur les aspects techniques avec des propositions concrètes, a préconisé M. Breton. Cela impliquera de travailler avec les partenaires de l’UE, tels que les Etats-Unis, la Chine et, a-t-il espéré, la Russie, « qui ont accès à l’espace ».
Le président français Emmanuel Macron a affirmé le rôle clé de l’UE dans l’espace, ajoutant qu’elle devait « prendre sa part dans la révolution des constellations ».
Pour lui, « l’espace est un levier majeur par lui-même, pour la recherche fondamentale et appliquée et pour les nombreuses applications qu’il permet de développer, en particulier, le défi du climat ».
Source: French.xinhuanet.com