La « prospérité commune », un projet visant à réduire le fossé entre les riches et les pauvres, « entend prouver que la Chine peut réussir là où d’autres pays ont échoué », estime James Kynge, chef de la rubrique Chine du quotidien britannique Financial Times, dans un article paru mardi.
Destiné à réduire les inégalités par une redistribution des richesses et une politique sociale améliorée, ce concept, qui « s’est vraiment imposé cette année », va constituer aux yeux de la direction centrale chinoise « l’un des objectifs les plus importants de la Chine », écrit-il.
« Il témoigne de l’intention de réduire ces inégalités économiques en réduisant l’écart obstinément important entre les riches et les pauvres dans le pays », poursuit M. Kynge, selon qui Beijing ne veut pas voir la Chine connaître le même sort que les Etats-Unis, à savoir un écart de revenus grandissant.
« Dans certains pays, les riches et les pauvres ont été polarisés avec l’effondrement de la classe moyenne. Cela a conduit à la désintégration sociale, à la polarisation politique et au populisme rampant », a dit le président chinois Xi Jinping, cité par le Financial Times.
Plusieurs initiatives ont été lancées pour atteindre cet objectif de « prospérité commune », telles que l’introduction d’une taxe foncière, dont le FT estime qu’elle vise à faire payer davantage les riches qui détiennent des biens immobiliers de valeur et permettre ainsi de « redonner davantage à la société ».
Parallèlement, dans une autre mise en garde claire contre le fait de vouloir suivre l’Occident, M. Kynge note que M. Xi a aussi averti contre le risque de tomber dans « le piège welfariste consistant à encourager les paresseux ».
Source: French.xinhuanet.com