Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeid Khatibzadeh a démenti les allégations d’un haut haut responsable saoudien, rapportées par l’AFP, selon lesquelles le départ de l’ambassadeur dIran au Yémen, est intervenu à la demande des Houthis et avec l’aval de Riyad.
M. Saeid Khatibzadeha précisé que « Hassan Irlou a été contaminé par le Coronavirus il y a quelque jour et en raison de la nécessité d’un traitement médical urgent, le ministère des Affaires étrangères, a décidé de le transférer en Iran pour le traitement nécessaire », ajoutant qu’il » a effectué des contacts et des consultations avec certains pays de la région et actuellement son transfert est en voie d’execution ».
Remerciant les pays qui ont aidé cette action humanitaire, M. Amir-Abdollahian a souligné que « certaines spéculations médiatiques sont fausses à cet égard ».
Selon l’AFP, citant un haut responsable saoudien, sous couvert d’anonymat, « l’ambassadeur iranien est parti dans un avion irakien et se trouve probablement maintenant à Bagdad », sans préciser ni les raisons ni les circonstances de ce départ.
Selon lui, « le départ de l’ambassadeur Hassan Eyrlou est intervenu à la demande des rebelles houthis et avec l’aval de Riyad, qui a autorisé ce vol après une médiation irakienne et omanaise entre les houthis et les Saoudiens ».
Pour sa part, Mohammad Abdel Salam, un porte-parole des houthis, a affirmé dans un tweet qu’un « accord irano-saoudien, par l’intermédiaire de Bagdad, avait permis le transfert (hors du Yémen) de l’ambassadeur d’Iran à Sanaa en raison de son état de santé ».
L’Iran, seul pays à avoir des relations diplomatiques avec les houthis, avait annoncé l’envoi d’un ambassadeur à Sanaa en octobre 2020, sans préciser ni quand ni comment le diplomate Hassan Eyrlou s’y était rendu, l’espace aérien du Yémen restant sous contrôle saoudien.
Dans un article publié vendredi, le Wall Street Journal cite des sources saoudiennes selon lesquelles la demande des rebelles est considérée par Riyad « comme un signe de tensions entre Téhéran et le mouvement extrémiste ».
Depuis la prise de Sanaa par les rebelles en 2014, le Yémen subi une guerre dévastatrice, dirigée par la coalition saoudienne. C’est aujourd’hui l’une des pires crises humanitaires au monde. Selon l’ONU, la guerre aura causé la mort de 377.000 personnes d’ici la fin 2021, dont plus de la moitié due aux conséquences directes du conflit, telles que le manque d’eau potable, la faim et les maladies, en raison de l’embargo qui lui est imposé.
Source: AFP