La visite du président aux futurs projets spatiaux du pays contenait des points intéressants de la feuille de route iranienne dans ce domaine, dont le plus important est le dévoilement d’un satellite de reconnaissance spécial, une variante du satellite SAR.
Ebrahim Raïssi a visité, le vendredi 26 novembre, les acquis spatiaux du pays, dont le prototype d’un satellite ressemblant à un satellite de reconnaissance SAR.
Le mot SAR signifie en fait « Radar à ouverture synthétique », ce qui signifie « radar à ouverture artificielle ».
Le fonctionnement de ces radars est basé sur l’envoi d’ondes radar vers la terre, leur réception et l’obtention d’une sorte d’image de la surface concernée.
En plus des discussions militaires, ces satellites sont aujourd’hui utilisés dans des domaines civils, notamment dans des domaines tels que l’agriculture, l’observation des catastrophes naturelles, des incendies, des inondations et des glissements de terrain, l’observation de chutes de neige et la détection de ses différentes couches ou l’observation et le suivi de la stabilité des différentes infrastructures comme les ponts.
Dans le domaine militaire, les images prises par les satellites SAR sont utilisées pour fournir des cartes précises pour le guidage de missiles de croisière pour attaquer des cibles au sol.
Par exemple, dans le domaine des satellites d’imagerie utilisant des lentilles optiques, il n’est pas possible de fournir des images en cas d’existence d’une couverture nuageuse dense, mais les satellites SAR peuvent également prendre une photo de l’emplacement souhaité en mauvaises conditions météorologiques, en raison de l’utilisation des ondes radar et de la réception des rebonds du sol.
Dans certains cas, ces images sont de moins bonne qualité que les images optiques, mais ce sont des options très appropriées et stratégiques pour certaines tâches telles que les dessins techniques, le suivi des conditions de surface terrestre et, bien sûr, dans de mauvaises conditions météorologiques.
Pourquoi le port de Chabahar est-il important pour les lancements des satellites ?
Dans les images liées à la visite du président Raïssi, la maquette exposée montre l’emplacement du site de lancement à côté de la mer, ce qui est clairement une référence à la base en construction de Chabahar.
Mais pourquoi Chabahar est-il un endroit stratégique pour le lancement des satellites construits dans le pays ?
Chabahar est le point le plus proche de la partie de notre territoire à l’équateur, et selon l’emplacement des différentes orbites équatoriales, plus un point de lancement spatial est proche de l’équateur, plus la distance pour atteindre les différentes orbites sera moins courte et plus le temps d’injection est moins court.
Par exemple, dans certaines bases spatiales dans les autres pays du monde, comme la base spatiale américaine en Floride ou la base spatiale française dans les Caraïbes, les plates-formes de lancement sont aussi proches que possible de l’équateur.
Compte tenu du programme du pays dans le domaine des lanceurs lourds, la construction des sites de lancement proches de l’équateur terrestre aide l’Iran à envoyer des satellites plus lourds dans l’espace, d’une manière moins coûteuse et surtout moins gourmande en énergie.
De manière générale, on peut dire qu’après une période de stagnation dans le domaine des activités spatiales, tel que le lancement de satellites, il semble que suite à la prise de fonction du nouveau gouvernement, les projets spatiaux ont été relancés.
Source: Avec PressTV