Le Hezbollah a condamné fermement la décision des autorités australiennes de le désigner comme organisation terroriste.
« Il s’agit d’une soumission servile aux diktats américains et sionistes et d’une implication aveugle au service des intérêts israéliens et de sa politique basée sur le terrorisme, les meurtres et les massacres », a-t-il déploré dans un communiqué publié ce mercredi.
Et de poursuivre : « cette décision et les précédentes décisions similaires qui ont été prises par certains pays occidentaux illustrant leur hostilité aux peuples de cette région et à leurs justes causes, dont leur droit à la libération et à l’indépendance, n’affecteront pas le moral de notre fidèle peuple libanais, ni le moral des gens libres et honorables du monde entier, ni la position du Hezbollah et son droit légitime à résister et à défendre son pays et son peuple ni son soutien aux mouvements de résistance contre l’occupation et l’agression sionistes ».
Le gouvernement australien s’est enfin plié aux ordres israéliens et a classé tout le Hezbollah comme «organisation terroriste», étendant à l’ensemble du groupe de la résistance libanaise cette classification qui ne portait jusqu’alors que sur ses unités armées.
Selon les allégations de la ministre de l’Intérieur, Karen Andrews, le Hezbollah «continue de menacer d’attentats terroristes et de soutenir les organisations terroristes», en allusion aux forces de résistance qui combattent l’occupation israélienne et Daesh. Le Hezbollah constitue une menace «réelle» et «crédible» pour l’Australie, a-t- elle encore prétendu.
‘Israël’ et les États-Unis ont inscrit depuis longtemps le Hezbollah sur la liste des groupes «terroristes», mais d’autres pays refusent de sanctionner l’aile politique du groupe, craignant que cela n’entrave leurs relations avec les autorités libanaises.
L’appartenance à l’organisation ou son financement seront désormais interdits en Australie, où vit une importante communauté libanaise. Aucun motif n’a été donné pour expliquer cette annonce qui intervient au moment où le Liban est plongé dans une profonde crise économique et politique.
Mais le quotidien qatari AlQuds al-Arabi a indiqué que l’Australie a pris cette décision pour satisfaire à la demande du Premier ministre israélien Naftali Bennett, et ce lors d’une réunion avec le Premier ministre australien Scott Morrison lors de la conférence onusienne sur le climat qui s’est tenue à Glasgow le mois passé.
Bennett a invité Morrison et son épouse à visiter ‘Israël’, indiquant que «l’Australie est un grand ami et partisan d’Israël».
Source: Al-Manar