Le tanker iranien de carburant iranien destiné au Liban est arrivé ce mercredi 6 octobre au port syrien de Banias, a rapporté sur Twitter la société Tanker Trackers.
Depuis le 16 septembre, c’est le troisième navire d’hydrocarbures envoyé par l’Iran pour alléger la pénurie en carburant que connait le Liban en raison de la crise économique qu’il traverse, la pire depuis 1850, selon la Banque mondiale. Il transporte du mazout mais aussi de l’essence.
Les deux premiers navires iraniens qui transportaient du mazout ont été acheminés par le Hezbollah dans des camions citerne.
Une partie a été distribuée gratuitement à divers secteurs du secteur public, dont les hôpitaux publics, les maisons d’hébergement des personnes âgées et des handicapés, les orphelinats, les sociétés de l’eau, les municipalités des villages pour les alimenter en eau souterraine, les pompiers…
Durant les quatre premiers jours, la quantité gratuite distribuée est estimée à un million 600 mille litres, selon le directeur de la société Amana Care chargée de cette mission par le Hezbollah.
Une autre partie de ce mazout, de l’ordre d’un million 500 mille litres par jour, a été vendue à des prix réduits aux sociétés du secteur privé, dont les boulangeries, les sociétés de générateurs de vente d’électricité dans les quartiers et les villages, les usines de fabrication de sérum, celles des produits alimentaires, les supermarchés, …
L’avènement des hydrocarbures iraniens n’a pas seulement contribué à subvenir aux besoins des Libanais, mais il a contribué à pousser l’ambassadrice américaine à donner son consentement aux gouvernementx libanais, égyptien et jordanien d’importer du gaz égyptien et de l’électricité jordanienne, en passant par la Syrie.
A l’issue d’une rencontre au Caire avec le ministre de l’Energie libanais Walid Fayad, le mardi 5 octobre, le ministre égyptien de Pétrole Tarek al-Malla a déclaré que les démarches destinées à acheminer le gaz vers le Liban seraient accomplies dans les prochaines semaines.
La distribution de gaz égyptien vers le Liban avait débuté à partir de 2009 avant d’être suspendue en 2011 en raison de la guerre en Syrie.
Il avait emprunté le pipeline de gaz arabe qui avait été mis en marche sur trois phases :
la première, en 2006, entre la région al-Arich, dans la péninsule égyptienne du Sinaï en direction du port d’Akabat en Jordanie sur une longueur de 265 km ;
la seconde en mars 2008, d’une longueur de 393 km entre Akaba et jusqu’à la frontière avec la Syrie ;
et la troisième, achevée en juillet 2008, depuis la frontière et jusqu’à la ville syrienne de Homs sur une longueur de 320 km.
Le 12 septembre, le ministre syrien de Pétrole et des Ressources minières Bassam Toemeh a assuré que le pipeline sur le sol syrien a été rétabli pour acheminer le gaz vers le Liban. Indiquant que son pays obtiendra des quantités de gaz en échange de son passage sur le sol syrien.
Source: Divers