Le président libanais Michel Aoun a déclaré, le mercredi 22 septembre, que la signature par ‘Israël’ de contrats de prospection d’hydrocarbures avec une société américaine au large des frontières maritimes de son pays, s’opposait à la voie des négociations indirectes.
Les propos d’Aoun ont été tenus lors de sa rencontre avec la coordonnatrice spéciale du secrétaire général des Nations Unies au Liban, l’ambassadrice Joanna Runica, au palais de Baabda, selon un communiqué de la présidence.
La semaine dernière, Israël a attribué à la société américaine « Halliburton », un contrat pour réaliser des prospections d’hydrocarbures dans la zone maritime contestée avec le Liban.
M.Aoun a déclaré que son pays est déterminé à faire respecter les droits du Liban sur ses eaux et ses ressources naturelles, et le désir de reprendre les négociations indirectes (avec l’entité sioniste) pour délimiter les frontières maritimes au sud.
En octobre dernier, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a annoncé un accord-cadre pour négocier la démarcation de la frontière sud de son pays, sous l’égide des Nations Unies.
Le premier cycle de négociations indirectes pour délimiter la frontière maritime entre le Liban et l’entité sioniste, avec une médiation des États-Unis et sous les auspices des Nations Unies, a été lancé le 14 octobre, a porté sur une zone contestée dont la superficie est d’environ 860 kilomètres carrés.
Dans une autre perspective, M.Aoun a informé le responsable de l’ONU de l’intention de son pays d’entamer des négociations avec le Fonds monétaire international, dans le but de trouver des solutions pratiques aux conditions économiques actuelles.
Et d’ajouter : “parallèlement à ces négociations, des travaux seront effectués pour régler le dossier de l’électricité qui est gelé depuis un certain temps, et pour reconstruire et réhabiliter le port de Beyrouth et pour éliminer les effets de l’explosion catastrophique qui l’a secoué l’année dernière“.
Le président libanais a aussi affirmé que “le processus d’audit juricomptable a commencé après la signature du contrat (avec la firme internationale Alvarez & Marsal), et il englobera, dans un premier temps, les comptes financiers de la Banque du Liban, puis, inclure plus tard les départements, ministères, institutions, conseils et fonds“.
L’audit juricomptable des comptes de la Banque centrale libanaise et des institutions de l’État est l’une des conditions imposées par le Fonds monétaire international (FMI) pour soutenir le programme de réformes économiques et financières dans le pays, et l’une des exigences pour la reprise des négociations avec le Liban, qui sont au point mort depuis plus d’un an.
Depuis deux ans, le Liban subit une grave crise économique, la pire de son histoire, depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).
Source: Avec Anadolu