Après Ma’rib, Shebwa, Al-Mahra, Hadramout, décidément Ansarullah a un projet énergétique qui consisterait à reprendre le contrôle des provinces pétrolières qui, selon les estimations, renferment plus de 43 milliards de barils non exploités.
Les forces du gouvernement de salut national (basées à Sanaa) s’approchaient ainsi du centre de la ville riche en pétrole de Bayhan dans la province de Shebwa (sud-est).
Après avoir pris le contrôle de quatre zones stratégiques, les forces de l’armée et d’Ansarullah sont entrées dans la province de Shebwa et se sont approchées des zones pétrolières.
Au fait les alliances de plus en plus larges avec les tribus de Shebwa semblent faciliter largement l’avancée de la Résistance.
Les tribus Belharith, les plus grandes tribus du district de Bayhan à Shebwa, ont averti le mercredi 15 septembre le Parti al-Islah (Frères pro-saoudiens) des conséquences de l’utilisation des installations pétrolières comme bases militaires.
Les tribus de Belharith ont envoyé une lettre au gouverneur, au ministre du Pétrole et à la 107e brigade chargée de protéger les champs pétrolifères, dans laquelle elles se sont dites inquiètes des violents affrontements dans la région de Shebwa.
Il semble que les tribus Belharith soient en parfaite coordination avec Ansarullah. Elles ont menacé de repousser toute action militaire à proximité des champs pétrolifères de la provinve.
Les tribus ont exigé du gouvernement démissionnaire de Hadi (pro-saoudien) de ne pas envoyer des renforts dans la région. Elles ont rassuré être en mesure de protéger elles-mêmes leurs intérêts et les puits de pétrole.
Les forces de Sanaa ont pris le contrôle des zones d’al-Waseel, d’al-Badi, d’al-Rukab et de Wadi al-Nahr, situées à quelques kilomètres du centre du district de Bayhan, les derniers bastions du Parti al-Islah dans le district.
Les estimations des services de renseignement des gouvernements occidentaux l’appréhendent : Ansarallah prendra inévitablement tôt ou tard le contrôle des provinces de Shebwa, al-Mahra et Hadramaout, se dotant ainsi d’un véritable levier économique surtout que Ma’rib (nord) est presque repris.
Lors d’un point de presse tenu le samedi 4 septembre, concernant les résultats de la troisième phase de l’opération « al-Nasr al-Mobin », le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade, Yahya Sarii a déclaré que les combattants yéménites avaient réussi à sécuriser les quartiers d’al-Rahba et Mahlia à Ma’rib.
Sarii a déclaré qu’au cours de cette opération, l’armée et Ansarullah contrôlaient une superficie totale d’environ 1,2 mille kilomètres carrés dans les deux districts précités, ajoutant que les mercenaires pro-Hadi avaient perdu 151 de leurs membres.
Il a souligné que la coalition arabo-américaine dirigée par l’Arabie saoudite avait lancé 37 raids au cours de l’opération pour tenter d’arrêter la progression de l’armée et d’Ansarullah.
Et là encore, Sarii a souligné que l’opération a été menée à l’aide des tribus locales.
Riche en ressources naturelles telles que le pétrole et le gaz, Ma’rib se livre une bataille intense depuis février 2021.
Centre d’espionnage israélien
Évidemment, ce plan de reconquête des richesses énergétiques yéménite ne va pas sans agissements du camp d’en face. Les Émirats continuant à raffermir les assises sionistes en mer Rouge.
Ainsi un centre d’espionnage pour Israël va être construit à l’aéroport de Socotra au Yémen.
« La société émiratie al-Hilal a signé un contrat avec Israël pour construire un centre d’espionnage et de renseignement pour l’armée de l’air israélienne à l’aéroport de la ville de Hadibo, au centre de l’île de Socotra », a rapporté le site web yéménite Vakalah al-Sahafa al-Yamaniyah, citant une source bien informée.
Mais est-ce une bonne idée que d’occuper les îles yéménites du sud en prévision de la nouvelle donne énergétique qui se dessine en faveur des gains territoriaux de la Résistance en mer Rouge ?
Source: Avec PressTV