En évoquant une menace «terroriste», l’Iran a frappé ce jeudi 9 septembre des positions de plusieurs partis kurdes déployés au Kurdistan irakien. Selon le Corps des Gardiens de la révolution islamique, l’opération impliquait plusieurs chasseurs et de l’artillerie.
Plusieurs avions de chasse des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) ainsi que leur artillerie ont pris pour cibles dans la matinée du jeudi 9 septembre les positions de partis kurdes sur les hauteurs d’Alaneh, Barbazin, Helgord et Haji Imran de la province d’Erbil du Kurdistan irakien, annonce l’agence Iran International.
D’après le média, qui publie la vidéo des frappes, il s’agit du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI), du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui ont déployé leurs forces dans cette région frontalière depuis 2016.
Lundi 6 septembre, Mohammad Pakpour, commandant des forces terrestres du CGRI, a évoqué les activités des «groupes terroristes» dans la région nord de l’Irak ce qui créait de «l’insécurité dans les zones frontalières de l’Iran»
«La poursuite de cette situation est intolérable pour nous et nous donnerons une réponse nécessaire aux terroristes», a-t-il martelé.
Confrontation de plusieurs années
C’est depuis la Révolution islamique de 1979 que l’Iran lutte contre les activistes kurdes qui utilisent des bases au Kurdistan irakien pour perpétrer des attaques contre les Gardiens de la Révolution et autres institutions.
Comme le rappelle l’AFP, le PDKI a repris ses opérations en territoire iranien depuis 2016, après une longue trêve. Le quartier général de ce parti, considéré comme «terroriste» par Téhéran, a été frappé par les CGRI en 2018. 15 personnes ont été tuées. En juillet 2019, le Corps des Gardiens de la révolution islamique a annoncé avoir frappé des «terroristes» présumés au Kurdistan irakien, tuant et blessant plusieurs d’entre eux.
Le 7 août 2021, le PDKI a accusé l’Iran d’avoir orchestré l’assassinat de Moussa Babakhani, membre du comité central du parti. Selon un communiqué de ce dernier cité par l’agence, il a été enlevé le 5 août «par deux terroristes» et a été retrouvé mort quelques jours après «avec des marques de torture» dans une chambre d’un hôtel d’Erbil.
Les Assayech, forces de sécurité du Kurdistan irakien, ont ensuite confirmé sa mort et annoncé l’ouverture d’une enquête.
Source: Sputnik