Ankara est prêt à acquérir à la Russie de nouveaux systèmes de missiles sol-air S-400 Triumph, a déclaré Recep Tayyip Erdogan.
«Nul doute sur l’achat en Russie d’un second lot de S-400. Nous faisons de nombreuses démarches ensemble avec la Russie, qu’il s’agisse de S-400 ou d’autres dossiers de l’industrie de la défense», a déclaré, cité par la chaîne turque NTV, Recep Tayyip Erdogan aux journalistes turcs dans l’avion qui le ramenait de Sarajevo.
Il a rappelé dans ce contexte que la Turquie avait utilisé avec succès des avions russes pour lutter contre les incendies dans le sud du pays en ce mois d’août.
«Lors de notre dernier entretien téléphonique [avec Poutine, ndlr], nous avons soulevé le sujet [des S-400, ndlr]. Lorsque je me rendrai en Russie, nous en discuterons encore une fois», a-t-il ajouté.
D’ici la fin de l’année
Recep Tayyip Erdogan a répondu ainsi à la question d’un journaliste qui a évoqué la déclaration de la Russie sur une signature «prochaine» d’un deuxième contrat pour la livraison de systèmes S-400 Triumph à la Turquie.
«Prochaine signifie qu’il sera passé d’ici la fin de l’année. Nous nous attendons à ce que ce deuxième contrat sur les S-400 pour la Turquie soit signé cette année», a indiqué le 25 août aux journalistes le directeur général du géant russe de l’exportation d’armements Rosoboronexport, Alexandre Mikheïev.
Il avait parlé d’une «prochaine» signature du contrat deux jours plus tôt.
Discussions avec sept pays
Le 27 août, le fournisseur d’armes russe a fait savoir qu’il négociait la livraison de systèmes S-400 avec d’autres pays.
«Rosoboronexport discute des détails techniques et financiers pour vendre des systèmes de défense antiaérienne à grand rayon S-400 Triumph avec sept partenaires stratégiques russes au Moyen-Orient, dans l’Asie-Pacifique et en Afrique», a précisé à Sputnik au forum Armée-2021 Alexandre Mikheïev.
À l’heure actuelle, des S-400 dotent les forces armées de Chine et de Turquie. Des livraisons seront effectuées fin 2021 à l’Inde. Certains médias avaient précédemment fait état de négociations en cours avec l’Arabie saoudite, l’Irak et la Biélorussie.
Les S-400
La Russie et la Turquie ont signé un contrat sur les S-400 en 2017. Les livraisons ont été réalisées à l’été et à l’automne 2019. La transaction a envenimé les relations entre la Turquie et les États-Unis, ces derniers ayant exigé qu’Ankara achète des Patriot américains. Washington est allé jusqu’à exclure la Turquie du programme de chasseurs F-35 en 2019.
Toutefois, Ankara tient bon et n’a pas l’intention d’abandonner ses projets. Qui plus est, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré fin avril que la Turquie poursuivait ses négociations avec la Russie sur l’achat d’un deuxième lot de S-400.
Source: Sputnik