Deux ans après l’arrestation de cadres du Hamas en Arabie saoudite, et l’échec de la médiation arabe et des propositions d’accords d’échange avec les Yéménites pour les libérer, un tribunal saoudien a prononcé, dimanche 8 août, de lourdes peines allant jusqu’à 22 ans de prison contre certains d’entre eux. 66 Palestiniens et Jordaniens sont accusés par Ryad d’appartenance au mouvement de résistance palestinien Hamas et de soutien au «terrorisme».
Selon des sources palestiniennes, la Cour pénale saoudienne a condamné Muhammad al-Abed à 22 ans de prison, Muhammad al-Banna à 20 ans, Jamal al-Dahudi à 15 ans, Ayman Salah à 19 ans, Muhammad Abu al-Rub à 18 ans, Musa Abu Hussein à 4 ans, Sherif Nasrallah à 7 ans, Bassem Al-Kurdi à 7 ans, Saleh Qaffa à 5 ans et Ayman Al-Akkad à 4 ans.
Le représentant du Hamas en Arabie saoudite, Muhammad al-Khudari a également été condamné à 15 ans de prison avec sursis de six mois, en raison de la détérioration de son état de santé.
Les autorités saoudiennes ont interdit aux parents des détenus d’assister au procès des leurs, à l’exception d’une personne de chaque famille.
Plusieurs cas d’évanouissement et d’effondrement parmi les familles ont été enregistrés après la prononciation du verdict choquant.
Il convient de noter que ces lourdes condamnations interviennent peu après l’appel lancé par le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, au roi d’Arabie saoudite, Salman ben Abdulaziz, pour libérer les détenus en question.
Dans ce contexte, des sources du Hamas ont déclaré au quotidien libanais Al-Akhbar que la médiation et les pourparlers entre le mouvement de résistance palestinien et les dirigeants saoudiens étaient dans l’impasse à la fin du mois dernier.
Le procès, qui était prévu en octobre dernier, a été avancé après le refus du Hamas de lier le dossier de ses détenus aux questions politiques liées à ses relations avec des parties régionales.
Source: Traduit à partir d'AlAkhbar